dimanche, décembre 21
Le ministre du logement, Vincent Jeanbrun, à l’Elysée à Paris, le 29 octobre 2025.

Le guichet du dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’sera bien suspendu au 1ᵉʳ janvier, le Parlement ayant échoué à trouver un compromis sur le budget, a confirmé dimanche 21 décembre le ministre du logement, Vincent Jeanbrun.

« Je l’avais dit : pas de budget, pas de guichet », a-t-il déclaré sur France 3. Le ministre avait averti le 13 décembre que, sans budget, le dispositif des aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’serait de nouveau suspendu, après l’avoir été plusieurs semaines au début de 2025, puis partiellement pendant l’été.

« On espérait pouvoir redémarrer sur les chapeaux de roues en janvier, en ayant bien dimensionné tout le dispositif, mais effectivement avec une loi spéciale, ça ne sera pas possible, donc on ne pourra pas rouvrir le guichet », a-t-il ajouté samedi, invité sur le plateau de l’émission « Dimanche en politique ».

« Sans budget, on ne pourra pas décaisser l’argent »

« En fait, la loi spéciale, c’est pas un budget, c’est une espèce de rustine qui permet de [ne] pas tout bloquer, mais qui, en revanche, bloque toute dépense non contractuelle », a expliqué le ministre,

« Sans budget, on ne pourra pas décaisser l’argent », a-t-il ajouté. « Donc on ne va pas ouvrir un guichet en disant “déposez vos dossiers et puis on vous dira dans deux mois, dans trois mois, si on est capable de les financer ou pas”, ça n’aurait pas de sens. » Dans ce contexte, Vincent Jeanbrun a appelé à adopter un budget « le plus rapidement possible ».

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Après l’échec des députés et des sénateurs à trouver un accord sur le projet de loi de finances en commission mixte paritaire, vendredi 19 décembre, un projet de loi spéciale doit être présentée lundi en conseil des ministres, avant d’être adoptée par le Parlement les jours suivant. Ce texte autorisera l’Etat à percevoir les impôts existants, sans nouvelles mesures fiscales, et s’accompagne d’un décret limitant les dépenses aux services votés l’année précédente et jugés indispensables pour poursuivre l’exercice des services publics.

Le Monde avec AFP

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