vendredi, mai 17
La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, à l’Elysée, le 25 septembre 2023.

L’Etat « ne coupera pas sa subvention » à Sciences Po Paris, a déclaré mardi 30 avril la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, au lendemain de l’annonce par Valérie Pécresse de la « suspension » des financements de la région Ile-de-France. L’établissement a été la semaine dernière le théâtre de blocages et de mobilisations en soutien aux Palestiniens, émaillé parfois de tensions.

L’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, dit « regretter » cette annonce de Valérie Pécresse dans un entretien au Monde publié mardi. « La région Ile-de-France est un partenaire essentiel de Sciences Po, et je souhaite maintenir un dialogue sur la position exprimée par Mme Pécresse », ajoute-t-il.

« On a un contrat d’objectifs et de moyens de performance en cours de discussion, on a un levier pour discuter avec Sciences Po », a de son côté dit Mme Retailleau sur France 2, évaluant le financement de l’Etat pour Sciences Po Paris à 75 millions d’euros.

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« Aucun propos antisémite »

Interrogée sur la suspension de procédures disciplinaires annoncée vendredi 26 avril par la direction à l’encontre d’étudiants mobilisés dans ces actions, la ministre de l’enseignement supérieur a répété qu’elle ne concernait qu’une seule sanction, « liée à l’envahissement de l’escalier menant [aux bureaux de] la direction ». Il n’y a eu alors « aucun propos antisémite » et « aucune violence » n’a été commise, a-t-elle ajouté. « Il ne sera jamais question qu’une sanction liée à des propos antisémites soit levée », a précisé Sylvie Retailleau. Et « il n’y aura aucune suspension de collaboration avec des universités en Israël », a-t-elle encore dit, évoquant une des demandes des militants.

Jean Bassères affirme également au Monde qu’il « n’envisage pas de renoncer » aux partenariats académiques de Sciences Po avec les universités israéliennes, et se dit « prêt à expliquer [sa] position ». Alors que le gouvernement est intervenu, en mars, après une mobilisation propalestinienne dans l’établissement, l’administrateur provisoire assure n’avoir « senti aucune ingérence des pouvoirs publics à [son] égard ou à l’égard de l’institution ».

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Le Monde avec AFP

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