Avec notre correspondant régional, Serge Daniel
Les attaques jihadistes contre les livraisons de carburant ont repris au Mali. Après quelques jours d’accalmie, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda, a de nouveau revendiqué une embuscade contre un convoi de camions-citernes escorté par l’armée malienne, ce samedi 6 décembre, près de la localité de Bougouni, dans le sud du pays.
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Si une partie des véhicules a pu regagner la capitale malienne située à 160 kilomètres de là, au moins 15 poids lourds ont été incendiés par les jihadistes. Des témoins présents sur place sont en mesure de confirmer les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux sur lesquelles on peut voir une épaisse fumée noire s’élever dans le ciel après les attaques.
Une reprise des hostilités qui posent plusieurs questions
Intervenue après une quinzaine de jours de répit dans les assauts contre les convois de camions-citernes, cette reprise des opérations jihadistes dans le sud du Mali pose plusieurs questions : signifie-t-elle que le Jnim a décidé de durcir le ton face aux troupes gouvernementales ? S’agit-il de la fin de la trêve ?
Selon plusieurs sources, les jihadistes et le gouvernement malien se seraient en effet entendus sur une cessation momentanée des hostilités, moyennant des contreparties. Une information que les autorités de Bamako ne confirment pas, mais qu’elles ne démentent pas non plus…
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