dimanche, janvier 12

Le rétrofit, c’est la conversion d’un véhicule diesel en véhicule électrique.
Cela se faisait, jusqu’à présent, pour les voitures, mais depuis quelque temps, les autocars peuvent y prétendre.
Une solution qui intéresse au plus haut point les transporteurs scolaires, a constaté le 20H de TF1.

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La voiture électrique, le véhicule de demain ?

L’autocar diesel que l’on découvre dans le reportage du 20H ci-dessus s’apprête à connaître une nouvelle vie. Il va être transformé en véhicule électrique. La soute à bagages va être transformée pour y installer les batteries, une modification adaptée pour le transport scolaire – les élèves n’emportant avec eux que des cartables ou des sacs. L’imposant moteur thermique est retiré pour laisser place à un électrique flambant neuf. « On est sur des durées de vie de l’ordre de quarante ans sans aucune maintenance », assure Emmanuel Flahaut, président de Retrofleet. Un moteur diesel nécessite des interventions plus fréquentes qu’un électrique, comprenant les changements de filtre ou de courroie. 

Moins cher qu’un neuf

Autre avantage, et pas des moindres, le coût de l’opération. Il faut compter en moyenne 500.000 euros pour un autocar électrique neuf, contre 180.000 euros pour un véhicule converti à l’électrique. Cette transformation, le « retrofit », permet également de doubler la durée de service des autocars. « Et après, il y a un avantage aussi très important », souligne Emmanuel Flahaut, « c’est de pouvoir remplacer du carburant diesel importé par de l’électricité qu’on a en local, et avec des coûts bien inférieurs »

On tourne à peu près sur les 150 kilomètres autour de nous, ce qui est largement suffisant pour faire du service scolaire.

Philippe Demontoux, conducteur de bus scolaire

Voilà pourquoi de nombreuses collectivités locales ont déjà recours à ce système particulièrement adapté aux transports scolaires. À Castries (Hérault), Philippe Demontoux nous montre comment il utilise un de ces autocars convertis, dont la charge électrique vient de se terminer. « On tourne à peu près sur les 150 kilomètres autour de nous, ce qui est largement suffisant pour faire du service scolaire », explique le chauffeur de bus au micro de TF1. Chaque jour, le car est rechargé entre la tournée du matin et celle du soir, durant six heures. Philippe, au volant de ce véhicule depuis la rentrée, s’apprête à aller chercher les élèves du collège voisin. « Ça se conduit aussi bien qu’un autre. L’avantage de l’électrique, c’est qu’on a la puissance tout de suite », souligne-t-il. 

C’est aussi plus silencieux pour les passagers. Mais il y a tout de même un inconvénient : les piétons n’entendent pas toujours arriver ces cars, moins bruyants que leurs équivalents thermiques. Une cinquantaine d’anciens véhicules diesel convertis à l’électrique ont déjà été mis en circulation depuis l’an dernier. Il devrait y en avoir deux-cents de plus cette année sur les routes de France.


La rédaction de TF1info | Reportage : J. Roux, A. Viguier, T. Thomas

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