vendredi, mai 3

En visite en France, la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a signé, jeudi 7 mars, avec le président de la République, Emmanuel Macron, un accord de coopération de défense, qui prévoit notamment l’envoi d’un représentant militaire français sur place. La Moldavie est confrontée à la pression croissante de la Russie.

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Quelle est pour vous l’importance de cet accord signé sur la défense ?

Cet accord remplace un autre, signé en 1998, entre les deux ministères. Celui-ci s’étend à la politique de défense, à la formation et aux technologies de l’information. C’est un cadre de travail beaucoup plus large.

Ce n’est pas un accord de sécurité comme celui passé entre la France et l’Ukraine. C’est une première étape, pour aider à renforcer la sécurité de la Moldavie et de la région. Aujourd’hui, nous nous sentons en sécurité grâce à la résistance des Ukrainiens, mais l’Europe – et pas seulement l’Europe mais tous les pays qui tiennent au respect de leurs frontières – devrait comprendre qu’il faut arrêter Vladimir Poutine. Si nous voulons la paix, nous devons aider l’Ukraine par tous les moyens.

Pensez-vous que les Européens sont conscients de l’enjeu ?

Je crois que beaucoup comprennent maintenant que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas. Nous devons avancer plus vite, trouver le moyen d’être plus efficaces dans le soutien à l’Ukraine, mieux expliquer la situation à nos concitoyens ; parce que si nous ne le faisons pas maintenant, le coût plus tard sera plus élevé pour tout le monde.

Faut-il envoyer des troupes européennes sur place ?

Cette décision ne m’appartient pas. Nous savons qu’aujourd’hui l’Ukraine a besoin d’armes, de soutien financier, c’est là-dessus qu’il faut se concentrer. Il n’y a rien de plus important pour notre continent aujourd’hui que d’aider l’Ukraine à résister et à gagner cette guerre.

La Moldavie est-elle confrontée à une menace et à une agressivité croissantes de la Russie ?

Tant que l’Ukraine résiste, il n’y a pas de pression sur nous, mais bien sûr la Russie continue d’essayer de saper nos institutions, de déstabiliser notre pays, et ceci comprend le domaine de l’énergie, les mails malveillants, les cyberattaques, les achats de voix aux élections, la désinformation, la propagande. Cette ingérence augmente à mesure que nous progressons vers l’intégration dans l’Europe et que nous franchissons des étapes significatives.

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La présidente moldave, Maia Sandu, avec Emmanuel Macron, le 7 mars à l’Elysée.

Le récent « appel » des autorités de Transnistrie, enclave séparatiste prorusse en Moldavie, demandant la « protection de la Russie », relevait-il, selon vous, d’une manœuvre de déstabilisation ?

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