
L’AVIS DU « MONDE » – A NE PAS MANQUER
La figure de Fernand de Magellan continue de fasciner cinq siècles après sa mort, sur l’île de Mactan aux Philippines en 1521. Objet d’une série documentaire, diffusée sur Arte en 2022 et toujours en ligne, ainsi que d’une exposition qui se tient jusqu’au 1er mars 2026 au Musée de la marine à Paris, concernant l’épopée du premier voyage autour du monde, l’explorateur portugais est également le personnage principal du nouveau film épique, politique et poétique de Lav Diaz.
Le réalisateur philippin, qui s’est beaucoup intéressé à l’histoire récente de son pays, avec une série de longs-métrages en noir et blanc, transporte cette fois-ci le spectateur au début du XVIe siècle et en couleurs. Pour cette ambitieuse coproduction avec l’Espagne et le Portugal, il s’est pour la première fois adjoint les services d’une star internationale, Gael Garcia Bernal, afin d’incarner Magellan.
Fruit d’un long travail de recherches, le film n’entend pas raconter la vie de l’explorateur de manière exhaustive, comme le ferait un biopic. Lav Diaz assume ses partis pris et ses nombreuses ellipses, se concentrant sur quelques épisodes autour de la circumnavigation que le Portugais n’a pu mener à son terme. On retrouve Magellan d’abord à Malacca, en Malaisie, en 1511, juste avant la conquête de la ville portuaire, sous les ordres de l’ancien gouverneur de l’Inde portugaise, Afonso de Albuquerque. Plus tard, le récit le reprend à son retour à Lisbonne en 1513 puis en Espagne, préparant sa grande expédition pour découvrir un nouveau passage vers l’Inde par l’ouest. Après une partie en mer, à bord de la Trinidad, le film se termine, enfin, aux Philippines sur l’île de Cebu.
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