dimanche, décembre 7

  • La polémique à propos du géant chinois Shein ne s’arrête pas : après les poupées à caractère pédopornographique, des armes ont été mises en vente sur la plateforme.
  • Une révélation intervenue juste avant l’ouverture à Paris de sa première boutique physique permanente dans le monde.
  • Le JT de TF1 s’est rendu sur place.

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Shein, l’enseigne chinoise controversée du e-commerce

Une ouverture sous haute tension. « Shein dans ces murs, c’est inacceptable ! », crie un homme devant le BHV à Paris qui abrite à partir de ce mercredi 5 novembre le premier magasin physique permanent du géant chinois en France. Comme on le voit dans la vidéo du 13H de TF1 ci-dessus, des centaines de personnes patientent dans la cohue depuis le milieu de matinée pour accéder à cette enseigne en pleine tourmente censée ouvrir en début d’après-midi.

Deux jours après la révélation de la vente de poupées pédopornographiques sur le site de la marque, une nouvelle polémique a émergé dans la matinée. Un député dénonce cette fois la commercialisation d’armes de catégorie A comme des machettes ou des poings américains. « Faut surveiller un tant soit peu, mais vous savez maintenant, c’est comme ça, c’est le monde d’aujourd’hui », estime un passant. « Faudrait interdire ces choses-là, mais on ne peut pas interdire tout », complète une dame.

Pour 400 euros, j’ai eu 37 articles

Une cliente du site internet de Shein à l’ouverture de la boutique physique

Une agitation qui n’a pas freiné les ardeurs des clients en quête de bonnes affaires. Car le géant chinois l’assure, les prix de base, c’est-à-dire hors promotion, seront les mêmes que sur le site. Une acheteuse sollicitée par les équipes de TF1 compte bien dépenser sans compter : « La dernière fois que j’ai commandé sur le site, pour 400 euros, j’ai eu 37 articles », se réjouit-elle.

D’ici à deux semaines, la marque chinoise sera non seulement présente dans la capitale, mais aussi dans cinq centres commerciaux à Dijon, Reims, Grenoble, Angers ou encore Limoges. Face à l’implantation de Shein à deux pas de sa boutique, à Limoges, Maud Leroy se sent impuissante.  Cette couturière et responsable chez  « Mdo studio » nous montre l’exemple d’une jupe vendue 10 euros par le géant chinois : « La mienne est à 85 euros parce qu’elle est fabriquée en France par mes soins. Cette jupe-là, à fabriquer, elle me coûte entre 30 et 40 euros. »  En clair, sans même compter le loyer de sa boutique, celui de son atelier ou encore sa marge, son article est déjà trois fois plus cher que Shein. 

À Angers, Nicolas Chéré, responsable de la boutique XY qui propose du prêt-à-porter de milieu de gamme, se veut plus optimiste. Pour lui, Shein n’est pas un concurrent direct. Il espère même que la venue de la marque en centre-ville lui amènera une nouvelle clientèle. « Je me dis que ça peut être des jeunes qui vont venir, qui vont venir avec leur papa. Il faut qu’on essaie de profiter de ça. Plus il y a de monde, plus ça fait vivre le centre-ville, plus ça attirera du monde. Il faut voir ça comme ça », estime ce gérant de magasin spécialisé dans la mode masculine.

Ces petits commerçants pourront mesurer les premiers effets de l’arrivée de ce nouveau concurrent d’ici à quelques semaines lors des premières courses de Noël. 

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Roxane SYGULA, Joe SACCAL, Carlo PAREDES

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