- La polémique à propos du géant chinois Shein ne s’arrête pas : après les poupées à caractère pédopornographique, des armes ont été mises en vente sur la plateforme.
- Une révélation intervenue juste avant l’ouverture à Paris de sa première boutique physique permanente dans le monde.
- Le JT de TF1 s’est rendu sur place.
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Shein, l’enseigne chinoise controversée du e-commerce
Une ouverture sous haute tension. « Shein dans ces murs, c’est inacceptable ! »
, crie un homme devant le BHV à Paris qui abrite à partir de ce mercredi 5 novembre le premier magasin physique permanent du géant chinois en France. Comme on le voit dans la vidéo du 13H de TF1 ci-dessus, des centaines de personnes patientent dans la cohue depuis le milieu de matinée pour accéder à cette enseigne en pleine tourmente censée ouvrir en début d’après-midi.
Deux jours après la révélation de la vente de poupées pédopornographiques sur le site de la marque, une nouvelle polémique a émergé dans la matinée. Un député dénonce cette fois la commercialisation d’armes de catégorie A comme des machettes ou des poings américains. « Faut surveiller un tant soit peu, mais vous savez maintenant, c’est comme ça, c’est le monde d’aujourd’hui »
, estime un passant. « Faudrait interdire ces choses-là, mais on ne peut pas interdire tout »
, complète une dame.
Pour 400 euros, j’ai eu 37 articles
Pour 400 euros, j’ai eu 37 articles
Une cliente du site internet de Shein à l’ouverture de la boutique physique
Une agitation qui n’a pas freiné les ardeurs des clients en quête de bonnes affaires. Car le géant chinois l’assure, les prix de base, c’est-à-dire hors promotion, seront les mêmes que sur le site. Une acheteuse sollicitée par les équipes de TF1 compte bien dépenser sans compter : « La dernière fois que j’ai commandé sur le site, pour 400 euros, j’ai eu 37 articles »
, se réjouit-elle.
D’ici à deux semaines, la marque chinoise sera non seulement présente dans la capitale, mais aussi dans cinq centres commerciaux à Dijon, Reims, Grenoble, Angers ou encore Limoges. Face à l’implantation de Shein à deux pas de sa boutique, à Limoges, Maud Leroy se sent impuissante. Cette couturière et responsable chez « Mdo studio » nous montre l’exemple d’une jupe vendue 10 euros par le géant chinois : « La mienne est à 85 euros parce qu’elle est fabriquée en France par mes soins. Cette jupe-là, à fabriquer, elle me coûte entre 30 et 40 euros. »
En clair, sans même compter le loyer de sa boutique, celui de son atelier ou encore sa marge, son article est déjà trois fois plus cher que Shein.
À Angers, Nicolas Chéré, responsable de la boutique XY qui propose du prêt-à-porter de milieu de gamme, se veut plus optimiste. Pour lui, Shein n’est pas un concurrent direct. Il espère même que la venue de la marque en centre-ville lui amènera une nouvelle clientèle. « Je me dis que ça peut être des jeunes qui vont venir, qui vont venir avec leur papa. Il faut qu’on essaie de profiter de ça. Plus il y a de monde, plus ça fait vivre le centre-ville, plus ça attirera du monde. Il faut voir ça comme ça »
, estime ce gérant de magasin spécialisé dans la mode masculine.
Ces petits commerçants pourront mesurer les premiers effets de l’arrivée de ce nouveau concurrent d’ici à quelques semaines lors des premières courses de Noël.








