mardi, mars 18

En février 2022, le discours de Belfort avait fait vibrer la filière nucléaire française, promettant une renaissance après des années d’atermoiements. Trois ans plus tard, les espoirs s’étaient essoufflés face à un manque d’actes concrets. Ce lundi 17 mars, le quatrième conseil de politique nucléaire (CPN), tenu à l’Élysée sous la houlette d’Emmanuel Macron, pourrait changer la donne. Le financement des EPR2 se dessine, les réacteurs à neutrons rapides (RNR) font un retour remarqué, les petits réacteurs modulaires (SMR) se disciplinent, et Orano bétonne l’aval du cycle. Tour d’horizon.

EPR2 : un financement esquissé, des exigences renforcées

La construction des six réacteurs EPR2, destinés aux sites de Penly, Gravelines et Bugey, constitue le socle de la relance nucléaire. Leur coût, évalué à 67 milliards d’euros selon les dernières estimations d’EDF, voire 100 milliards en intégrant l’inflation et les frais financiers, impose un montage financier complexe. Comme attendu, le CPN a opté pour une formule inspirée du précédent tchèque de la nouvelle centrale nucléaire de Dukovany : un prêt de l’État couvrirait « au moins la moitié » des dépenses, assorti d’un taux préférentiel – vraisemblablement nul durant la phase de chantier. Une fois les réacteurs allumés, un « contrat pour différence » (CFD) garantirait à EDF 100 euros « au maximum » par mégawattheure (MWh, en euros 2024) : si le marché grimpe au-delà, EDF reverse le surplus ; s’il chute, l’État comble le […] Lire la suite

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