vendredi, janvier 3

POLITIQUE – En mode best-of. Pour sa traditionnelle allocution télévisée de la Saint-Sylvestre, le président de la République Emmanuel Macron a choisi d’innover en ouvrant ses vœux pour l’année 2025 avec une suite d’images de l’année 2024. Façon d’éviter d’ouvrir ce moment en évoquant la pénible année politique qui vient de s’écouler.

Les vœux d’Emmanuel Macron pour 2024 prononcés il y a un an ont très mal vieilli

« Ensemble, cette année, nous avons prouvé qu’impossible n’était pas Français », a-t-il déclaré en ouverture, sur un montage vidéo de la Tour Eiffel illuminée pour les JO de Paris 2024, de l’inscription dans la Constitution de la garantie du droit des femmes à interrompre volontairement leur grossesse, du procès des viols de Mazan et de sa principale victime Gisèle Pelicot, du 80e anniversaire du Débarquement, ou encore de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Une introduction en voix off d’ailleurs déclarée sur l’hymne des Jeux de Paris 2024, composée par Victor Le Masne pour cet événement sportif international. Un verni initial également ponctué de références aux progrès en matière d’écologie et d’industrie. Et de « souvenirs » pour ceux qui ont, à différentes époques, défendu la France.

Il a aussi évoqué les « avancées pour l’égalité femmes-hommes », ce qui a eu le don d’agacer certaines militantes et personnalités politiques féministes. À l’instar de Sandrine Rousseau, qui a déploré sur X la mise en avant de l’IVG et de Gisèle Pelicot après « avoir dit que Depardieu faisait honneur à la France ». « Indécent » a simplement commenté la députée de Paris.

Écran de fumée

« Nous avons organisé cet été des Jeux olympiques et paralympiques aussitôt entrés dans l’histoire, entrés dans nos mémoires (…) qui ont fait vibrer un pays uni, de Saint-Denis à Tahiti », a poursuivi le chef de l’État sur des images de la ferveur des Jeux de Paris. Ils « resteront un moment inoubliable de la vie de la Nation. »

Puis Emmanuel Macron a évoqué Notre-Dame, grande étape de la fin d’année. « Nous avons rendu au culte et rouvert au public Notre-Dame, cinq ans après l’incendie de 2019 », a-t-il affirmé, avant de voir dans cette reconstruction en un temps record « le symbole d’une volonté française ».

Un propos initial, qui tentait tant bien que mal de faire passer au premier plan les réussites françaises de l’année 2024. Avant de se tourner vers 2025, pour mieux oublier la grave crise politique traversée par Emmanuel Macron et ses gouvernements durant ces 365 derniers jours.

Le locataire de l’Élysée s’est toutefois permis d’évoquer ponctuellement des sujets qui fâchent. Comme lorsqu’il a prononcé son premier véritable mea culpa pour les conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale durant l’été. Un épisode majeur de la périlleuse année du chef de l’État français. Après une crise agricole en début d’année, des élections européennes cauchemardesques pour son camp et des législatives qui ont rebattu les cartes sur l’échiquier politique français et créer l’immobilisme à l’Assemblée. Sans oublier les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, au nombre de quatre en 2024 : Borne, Attal, Barnier et désormais Bayrou.

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