mercredi, septembre 18

Malgré leur mésentente, Édouard Philippe et Emmanuel Macron se sont retrouvés ce jeudi 12 septembre au Havre pour commémorer la libération de la ville en 1944 par les Alliés. Lors d’un bain de foule après la cérémonie, le locataire de l’Élysée a esquivé une question des journalistes sur la candidature de son ancien Premier ministre à la prochaine élection présidentielle.

« J’ai choisi Édouard Philippe il y a sept ans car j’ai confiance en lui. Il a été un Premier ministre formidable à mes côtés. Maintenant, moi, je suis surtout concentré sur ce qui se passe aujourd’hui et je veux que le pays réussisse », a lancé Emmanuel Macron.

« J’essaie de faire les choses dans le bon ordre »

« On ne va pas se mettre en mode pause jusqu’en 2027 », a-t-il glissé, estimant que « la priorité » est « de bosser pour faire face au sujet du coût de la vie, à la santé, à l’école ».

« C’est ce que va faire le gouvernement qu’est en train de composer le Premier ministre que j’ai nommé il y a quelques jours. Je vois loin, mais j’essaie de faire les choses dans le bon ordre », a poursuivi Emmanuel Macron.

Alors que le pays est enfoncé dans la crise politique depuis le dimanche 7 juillet et la victoire du Nouveau Front populaire lors des élections législatives, Édouard Philippe a pris tout le monde de cours en annonçant, le mardi 3 septembre, sa candidature à « la prochaine élection présidentielle ». À cette date, Michel Barnier n’avait pas été nommé à Matignon.

Le timing de cette annonce, critiqué par beaucoup, a surpris, le maire du Havre se disant « prêt » à une élection présidentielle anticipée, en cas de départ d’Emmanuel Macron avant 2027.

« Dire les choses clairement, ça a de la valeur »

Sur BFMTV, Édouard Philippe a promis ce mercredi 11 septembre un programme qui « ne sera ni du Thatcher, ni du Macron ».

Concernant son choix de révéler sa candidature à l’élection présidentielle de 2027 alors qu’Emmanuel Macron était en quête d’un Premier ministre, Édouard Philippe n’a affiché aucun regret. « Dans des moments où ça part dans tous les sens (…) dire les choses clairement, ça a de la valeur », a-t-il lancé, rejetant toute « déloyauté » envers le président de la République.

« Moi, je m’intéresse au présent, j’essaye avec la force politique que je préside, avec les députés et sénateurs Horizons de stabiliser la situation, d’aider à la composition d’un gouvernement stable, mais je me préoccupe aussi de la suite », a-t-il détaillé. Le maire du Havre explique ainsi avoir préféré ne pas « tourner autour du pot », « comme beaucoup le font ».

Article original publié sur BFMTV.com

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