jeudi, novembre 21

Les rats prolifèrent dans nos villes, principalement parce que les habitants ne jettent pas leurs déchets dans des poubelles.
Difficile ensuite de s’en débarrasser, comme l’a constaté une équipe du 20 H de TF1 à la Seyne-sur-Mer, près de Toulon (Var).

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Le 20H

Comme tous les soirs à la nuit tombée, des dizaines de rats envahissent ce quartier de Seyne-sur-Mer, près de Toulon. Ces derniers mois, leur nombre s’est multiplié, les habitants sont à bout. « On sort de la voiture, donc il y a des rats qui se baladent de partout. Ils montent dans la voiture, ils nous suivent dans le bâtiment. Une fois, ma fille s’est fait courser par un rat, elle a eu trop trop peur », confie une habitante. Et en pleine journée, les entrées des terriers sont bien visibles. « On a souvent peur, il faut que tout soit tout le temps fermé », déplore une jeune femme. « Une fois, ma petite-fille a été joué dans la cour, il y avait un rat. C’est pas des rats, c’est des chats », s’indigne une autre habitante.  

Les rongeurs s’en prennent aussi aux véhicules, montant des réparations pour cette habitante, 350 euros. « Je l’ai amenée chez le  garagiste, quand il l’a vue, il m’a dit ça ce sont les rats qui ont bouffé les fils », rapporte-t-elle. Près des habitations, mais aussi aux abords des commerces, récemment cette pharmacienne a retrouvé des rats dans la réserve. Et à chaque fois, c’est la même réaction. « La plupart, on se met à crier, mais sinon on fait ce qu’on peut, on essaye de les sortir, on prévient le responsable qui fait ce qu’il faut au niveau de la dératisation, mais vu que c’est aussi aux alentours, on ne peut pas faire grand-chose », soutient une employée. 

Face au problème, la municipalité tente de réagir. Rien que cette année, le budget dératisation s’élève à 45.000 euros. « Nous avons mis 1000 petits appâts empoisonnés sur les avaloirs d’égout, et nous avons disposé 50 kilos de granulés contre les rats dans les terriers, donc c’est une opération énorme », assure Nathalie Bicais, maire (LR) de la Seyne-sur-Mer. Mais si les habitants ne changent pas leurs habitudes, les efforts seront vains. « Il y a de l’incivilité et des déchets autour des conteneurs. Je pense que ça a été accéléré depuis le Covid, parce que les gens n’osent plus toucher le couvercle du conteneur, ou même le conteneur, et jouent la facilité en laissant la poubelle autour de la logette », explique Lauwrence Dumrortier, gérant de La générale de désinfection à Fréjus (Var). Malgré les moyens employés, difficiles de s’en débarrasser, chaque année, un couple de rats peut donner naissance à 1000 petits ratons.


La rédaction de TF1 | Reportage Tristan Vartanian, Henri-Paul Amar

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