Nouveau coup de semonce pour Apple. Le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC), qui regroupe les autorités nationales de protection des consommateurs, comme la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), s’est joint à la Commission européenne pour demander à l’entreprise américaine, mardi 13 novembre, de mettre fin à ses pratiques de géoblocage sur le territoire européen.
Le géoblocage consiste à restreindre ou modifier les services et les contenus proposés aux utilisateurs en fonction de leur situation géographique. Concrètement, cela veut dire qu’un utilisateur français, par exemple, ne peut pas télécharger les mêmes applications ou visionner les mêmes contenus qu’un utilisateur slovène.
La Commission européenne déclare avoir identifié plusieurs cas « potentiellement interdits » de géoblocage sur « certains services multimédias d’Apple, à savoir App Store, Apple Arcade, Apple Music, iTunes Store, Apple Books et Apple Podcasts ». « Nous intensifions la lutte contre le géoblocage. Aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne doit discriminer injustement ses clients en fonction de leur nationalité, de leur lieu de résidence ou de leur lieu d’établissement », a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne.
Trois éléments en particulier sont critiqués par les autorités européennes : le blocage des « interfaces des services multimédias » selon le pays, l’impossibilité pour les utilisateurs d’utiliser des moyens de paiement qui ne soient pas issus du pays où a été enregistré leur compte Apple, ainsi que l’impossibilité de télécharger des applications proposées dans un autre pays, y compris quand ils séjournent temporairement dans ce dernier. L’Union européenne laisse à Apple un mois pour proposer des engagements afin de remédier aux restrictions de contenu identifiées.