mercredi, décembre 10
Au Musée du Louvre, le 26 octobre 2025.

Des sénateurs entendent, mercredi 10 décembre, les deux responsables de l’enquête administrative sur la sécurité au Louvre, lancée après le cambriolage du 19 octobre. Prévues à partir de 10 h 30, ces auditions se tiennent dans un contexte toujours sombre pour le Louvre, fragilisé par le vol de joyaux de la Couronne, contraint de fermer une galerie en raison d’avaries et confronté à un appel à la grève de ses agents à partir de lundi.

Au lendemain du casse, la ministre de la culture avait diligenté une enquête administrative pour faire la lumière sur les failles sécuritaires du musée le plus visité au monde. Ce rapport confidentiel n’a pas vocation à être rendu public mais la commission de la culture du Sénat entend mercredi les responsables des deux institutions qui l’ont réalisé : Noël Corbin, directeur de l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC), et Pascal Mignerey, de la mission sécurité, sûreté et d’audit (Missa) au ministère de la culture.

« A la lecture de l’enquête administrative, j’ai considéré qu’il n’était pas possible de ne rien faire », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) le sénateur à l’origine de ces auditions, le président de la commission Laurent Lafon, qui dit avoir pris connaissance du document la semaine dernière. « Ce qui est certain, c’est que les failles étaient connues depuis 2017 et qu’il ne s’est pas passé grand-chose depuis », a ajouté le sénateur centriste.

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Des mesures d’urgence

Sans attendre le document définitif, la ministre de la culture avait révélé à la fin d’octobre les premières conclusions de cette enquête administrative qui relevait, selon elle, « une sous-estimation chronique » des risques depuis « plus de vingt ans » au Louvre et « un sous-équipement » en matière de sûreté.

Rachida Dati avait alors annoncé plusieurs « mesures d’urgence », dont l’installation de dispositifs « anti-intrusion » sur le bâtiment et aux alentours. Lors d’un conseil d’administration d’urgence, le Louvre a approuvé ces mesures qui ont, faute de nouveaux recrutements, laissé les syndicats sur leur faim.

La semaine prochaine, la sécurité du musée parisien continuera d’occuper cette même commission du Sénat. Mardi, elle interrogera pour la première fois l’ancien président du Louvre, Jean-Luc Martinez, dont la parole est très attendue après la mise au jour d’audits sécuritaires alarmants réalisés sous son mandat (2013-2021). Mercredi, sa successeure, Laurence des Cars, sera à nouveau entendue par les sénateurs.

« Il y a manifestement eu un problème de transmission des informations au moment de la transition entre l’ancien président du Louvre et son actuelle dirigeante », estime M. Lafon.

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Le Monde avec AFP

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