mardi, décembre 23
Louise Hémon, lors du tournage de « L’Engloutie », dans les Hautes-Alpes, en 2024.

Un pied dans le réel, l’autre dans l’imaginaire. Ainsi avance à tâtons, depuis une dizaine d’années, le travail de création de Louise Hémon, qui, après le théâtre et le documentaire, s’aventure aujourd’hui sur le terrain de la fiction avec son premier long-métrage, L’Engloutie. Sur scène, auprès de sa comparse Emilie Rousset, la réalisatrice âgée de 42 ans a aiguisé une méthode où elles mettent dans la bouche de comédiens des montages de paroles récoltées au préalable auprès d’interviewés ou au sein d’archives.

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés « L’Engloutie », à la lisière du visible et de l’invisible

Quand elle tourne des documentaires, Louise Hémon explique également, quand on la rencontre, « traquer dans des images du réel, des symboles et des mythes ». L’Homme le plus fort (2014), son premier moyen-métrage, sur Gaëtan, un passionné de culturisme, s’ouvre sur ce corps musculeux ramené à une certaine humilité face à l’immensité de paysages montagneux. Salomé sur sa slackline (2020), portrait d’une jeune femme en équilibre dans les airs, se termine, lui, dans une grotte : « Je filmais son rapport à la mort, au danger et j’avais l’impression d’être dans une cavité utérine. »

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