mercredi, janvier 1

En Syrie, près de 300 arrestations parmi des fidèles de l’ancien pouvoir, selon l’OSDH

Les forces de sécurité du pouvoir installé par les rebelles islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham ont lancé, jeudi, une vaste opération contre les « milices » de Bachar al-Assad. « En moins d’une semaine, près de 300 personnes ont été interpellées, à Damas et dans sa banlieue, dans les régions de Homs, Hama, Tartous, Lattaquié et même Deir ez-Zor », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Rami Abdel-Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), dimanche.

Parmi les interpellés figurent « des informateurs des anciens services de sécurité du régime, des hommes armés fidèles au régime et pro-iraniens, des militaires et des officiers de grades inférieurs, dont il est avéré qu’ils ont commis des meurtres et des actes de torture », a assuré M. Abdel-Rahmane, dont l’organisation dispose d’un vaste réseau de sources à travers la Syrie.

« La campagne est toujours en cours, mais aucune personnalité notoire n’a été interpellée », a-t-il dit, à l’exception du général Mohammed Kanjo Hassan, chef de la justice militaire sous Bachar Al-Assad ayant acté, selon des militants, des milliers de condamnations à mort à l’issue de procès expéditifs contre des détenus de la prison de Saydnaya.

Evoquant des vidéos sur les réseaux sociaux qui montrent des hommes armés maltraitant des hommes interpellés, voire une exécution sommaire, M. Abdel-Rahmane a affirmé que « certains individus – dont des informateurs – [avaient] été interpellés et tués immédiatement, ce qui est totalement inacceptable ». L’AFP n’était pas en mesure d’authentifier, dans l’immédiat, ces images. Les arrestations des forces de sécurité se déroulent « avec la coopération des populations » locales, a expliqué M. Abdel-Rahmane.

Partager
Exit mobile version