samedi, avril 12

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a accusé Israël dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 avril d’avoir refoulé deux députés travaillistes – des femmes selon la presse – à leur entrée à l’aéroport international de l’État hébreu, dans le cadre d’un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d’une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l’entrée par les autorités israéliennes », a tonné sur X et dans un communiqué de son ministère le chef de la diplomatie.

« J’ai fait clairement savoir à mes homologues au sein du gouvernement d’Israël que cela n’était pas une manière de traiter des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté David Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur une reprise du cessez-le-feu et des négociations pour stopper l’effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ». Aucun détail supplémentaire n’a été dévoilé par la diplomatie britannique.

« Diffuser une haine contre Israël »

S’appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l’Immigration cité par la télévision Sky News, The Guardian indique que les parlementaires sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed, refoulées à l’aéroport Ben Gourion, proche de Tel-Aviv, car soupçonnées d’avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, le sous-secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères Hamish Falconer avait dénoncé l’élargissement d’opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu’à ce que nous retrouvions la voie d’une solution à deux États », avait déclaré Hamish Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.

Article original publié sur BFMTV.com

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