INTERNATIONAL – Réponse martiale. Au moment où Washington presse Moscou d’accepter sa proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, déjà acceptée par Kiev, Vladimir Poutine a ordonné ce mercredi 12 mars à son armée de « libérer complètement » la région russe de Koursk, où ses troupes ont revendiqué ces derniers jours de rapides gains face aux forces ukrainiennes.
Après un accord avec les États-Unis, l’Ukraine et l’Europe mettent la pression à la Russie
« Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi », a-t-il déclaré, vêtu d’un uniforme militaire, au chef d’état-major Valéri Guérassimov, selon des propos diffusés à la télévision russe.
Des négociateurs américains en route vers la Russie
Cette opération de propagande de la part du chef du Kremlin intervient alors que les forces de Kiev occupent depuis août 2024 plusieurs centaines de kilomètres carrés de Koursk, tandis que l’armée russe tente de les déloger ces derniers mois.
En guise de réponse à Vladimir Poutine, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a suggéré que ses troupes allaient se replier. « Dans la situation la plus difficile, ma priorité a été et reste de sauver la vie des soldats ukrainiens. À cette fin, les unités des forces de défense, si nécessaire, manœuvrent vers des positions plus favorables », a-t-il déclaré sur Facebook, utilisant une formule habituellement utilisée côté russe comme ukrainien pour signifier un recul.
Dans le même temps, le président russe n’a encore pas donné de réponse à l’accord ukraino-américain établi la veille. L’Ukraine a de fait donné son accord mardi à la proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, après plus de huit heures de discussions à Jeddah, en Arabie saoudite.
La Russie, qui a l’avantage sur le front depuis plus d’un an, a affirmé de son côté qu’elle attendait d’être officiellement informée de cette proposition de trêve par les États-Unis, les deux pays ayant aussi entamé la relance de leurs relations. Donald Trump a annoncé mercredi que des négociateurs américains se rendaient « dès maintenant » en Russie.
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