dimanche, décembre 7
Le ciel de Téhéran au coucher du soleil, le 21 octobre 2025.

Les autorités iraniennes ont lancé, dimanche 16 novembre, des opérations d’ensemencement des nuages pour provoquer des pluies, alors que l’Iran traverse l’une de ses pires sécheresses depuis des décennies, ont rapporté les médias d’Etat.

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« Aujourd’hui, un vol d’ensemencement des nuages a été effectué dans le bassin du lac d’Ourmia pour la première fois de l’année hydrologique », qui commence en septembre, a fait savoir l’agence de presse officielle IRNA. Ce lac, le plus grand d’Iran, situé dans le nord-ouest du pays, a largement rétréci en raison de la sécheresse. Selon l’IRNA, d’autres opérations doivent suivre, dans les provinces de l’Azerbaïdjan oriental et occidental.

L’ensemencement des nuages consiste à pulvériser des particules, notamment d’iodure d’argent, dans ces formations pour déclencher des précipitations. En 2024, l’Iran avait annoncé avoir développé sa propre technologie en la matière.

Les réservoirs à des niveaux historiquement bas

En grande partie aride, le pays souffre depuis des années de sécheresses chroniques et de vagues de chaleur qui devraient s’aggraver avec le changement climatique.

Selon l’IRNA, l’Iran connaît actuellement son « automne le plus sec depuis cinquante ans ». Selon le service météorologique national, cité par l’agence, les précipitations sont cette année inférieures de 89 % au taux moyen à long terme.

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Samedi, l’IRNA a toutefois fait état de l’arrivée de pluies sur plusieurs localités de l’ouest et du nord-ouest du pays. Les médias d’Etat ont aussi montré de premières chutes de neige sur le massif de l’Elbourz et la station de ski de Tochal, situés au nord de Téhéran.

Selon les autorités locales, les précipitations dans la capitale n’ont jamais été aussi faibles depuis un siècle, et la moitié des provinces iraniennes n’ont pas vu une goutte de pluie depuis des mois. Les niveaux d’eau des réservoirs qui alimentent de nombreuses provinces ont atteint des niveaux historiquement bas.

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Au début du mois, le président Massoud Pezeshkian avait averti que, sans pluie avant l’hiver, Téhéran pourrait devoir être évacuée. Le gouvernement a ensuite précisé qu’il souhaitait ainsi alerter la population sur la gravité de la situation, et non annoncer un projet concret. D’autres pays de la région, notamment les Emirats arabes unis, ont également recours à l’ensemencement des nuages pour produire artificiellement de la pluie.

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Le Monde avec AFP

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