dimanche, décembre 28
Cette capture de vidéo diffusée par l’agence spatiale russe, Roscosmos, montre le lancement de la fusée Soyouz contenant les satellites iraniens, au centre spatial Vostotchny, en Russie, le 28 décembre 2025.

En dépit des sanctions occidentales, le programme spatial iranien a franchi une nouvelle étape. « Trois satellites iraniens, Zafar-2, Paya et Kowsar 1.5, ont été lancés dans l’espace par une fusée Soyouz du centre spatial Vostotchny, en Russie », a annoncé la télévision d’Etat, dimanche 28 décembre. Il s’agit de trois « satellites d’observation » conçus par « le secteur privé », a souligné l’agence de presse officielle IRNA.

Paya est considéré comme « le satellite d’imagerie de fabrication nationale le plus avancé » et le plus lourd (150 kilogrammes), selon l’IRNA. Il a recours à l’intelligence artificielle pour améliorer la résolution des images, qui seront destinées à la « gestion des ressources en eau », à la « surveillance environnementale » et à la « cartographie », a précisé l’agence.

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Les trois satellites seront placés en orbite à 500 kilomètres de la Terre et auront une durée de vie de trois à cinq ans.

Une dizaine de lancements en deux ans

A la fin de 2024, l’Iran avait, pour la première fois, lancé simultanément trois satellites avec le lanceur Simorgh, construit par le ministère de la défense iranien. Cette fois, le lanceur russe Soyouz a été préféré car il s’agit de l’un des « plus fiables du monde (…) pour le transport de satellites sensibles », selon l’agence de presse FARS.

L’Iran, isolé sur la scène internationale, dispose d’une industrie aérospatiale autonome capable de concevoir notamment des fusées et des satellites. Le pays assure que ces activités sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies.

L’Iran a déjà procédé à une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années, dont l’un en juillet de la même base en Russie. Les pays occidentaux craignent que ces systèmes de lancement intègrent des technologies interchangeables avec celles des missiles balistiques, potentiellement capables de transporter une ogive nucléaire.

Téhéran nie ces accusations et affirme qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire. L’Iran dispose d’un centre de lancement spatial à Semnan (est), ainsi qu’à Chabahar, dans le sud-est du pays, au bord du golfe d’Oman.

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Le Monde avec AFP

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