jeudi, décembre 18

  • Jean-Pierre Farandou a annoncé mercredi vouloir inscrire dans le Code du travail l’interdiction de travailler après avoir consommé des stupéfiants. Le ministre du Travail souhaite également mettre l’accent sur la prévention.

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La France en proie au narcotrafic

Jean-Pierre Farandou ne veut plus de drogue dans les entreprises. Le ministre du Travail a annoncé mercredi vouloir inscrire dans le Code du travail l’interdiction de travailler après avoir consommé des stupéfiants.

C’est lors d’un débat sur le narcotrafic à l’Assemblée nationale que le ministre a fait part de sa volonté de sévir. Jean-Pierre Farandou veut en effet « inscrire dans le Code du travail une interdiction générale et absolue de travailler sous l’emprise de substances psychotropes« . Il a rappelé que « les employeurs peuvent déjà, si le règlement intérieur de leur entreprise le prévoit et pour des postes qui le justifient, organiser des dépistages inopinés. Et s’y soustraire est passible de sanctions disciplinaires, voire de licenciement« .

Le ministre a aussi mis l’accent sur la prévention et indiqué que « le cinquième plan santé au travail, qui doit être publié au premier semestre 2026, proposera de renforcer l’accompagnement des employeurs, de mobiliser davantage encore les services de prévention et de santé au travail pour sensibiliser les salariés et d’améliorer la prise en charge des salariés consommateurs de stupéfiants« .

La loi prévoit déjà un arsenal en la matière. Selon le Code de la santé publique, « l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d’un an d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende« , une peine qui peut être alourdie à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende pour les dépositaires de l’autorité publique ou le personnel d’une entreprise de transport. Le Code du travail, lui, réglemente déjà la consommation d’alcool, stipulant « qu’aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le lieu de travail ».

Cette proposition intervient alors que l’exécutif a promis une bataille sans merci contre le narcotrafic. « Nous sommes tous concernés. Nous devons tous mener ce combat collectif », a insisté ce mercredi Sébastien Lecornu, le chef du gouvernement.  Plusieurs ministres se sont exprimés lors du débat à l’Assemblée. Gérald Darmanin a notamment précisé qu’un décret sur le statut de « repenti » serait pris « avant la mi-janvier ». « En 2023, 14,6 % des adultes de 18 à 64 ans ont déjà consommé au moins une fois une drogue illicite autre que le cannabis, soit une hausse de 50% par rapport à 2017« , a pointé la ministre de la Santé Stéphanie Rist, qui prépare une campagne nationale de prévention au premier trimestre 2026.

T.G. avec AFP

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