jeudi, septembre 19

C‘est le feuilleton dans le feuilleton. Tandis que Michel Barnier a toutes les peines du monde à composer un gouvernement, le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel, et le rapporteur général du budget, Charles de Courson, lui réclament avec insistance les « lettres plafonds », qui fixent les crédits alloués annuellement à chaque ministère.

Convoquant les médias, ils se sont présentés à Matignon, mardi 17 septembre, puis à Bercy, mercredi 18 septembre, et sont rentrés bredouilles. L’Insoumis et le centriste, alliés de circonstance, se sont dits « sidérés » et « en colère » de n’avoir pas obtenu ces documents, dénonçant une « dérive démocratique ». La scène a fait sourire leurs collègues députés, qui leur ont déjà trouvé toute une série de surnoms – « Batman et Robin », « Dupond et Dupont », « Tic et Tac », pour n’en citer que quelques-uns.

Rien n’oblige le gouvernement à leur transmettre

« Tout les oppose mais l’essentiel les réunit : ils aiment les caméras et veulent exister », pique un député LR, jugeant leur démarche « ridicule et contre-productive » dans la séquence. « C’est du cinoche », abonde un élu Horizons. Surtout, sur le fond, « rien dans la Constitution n’oblige le gouvernement à transmettre ces lettres plafonds », rappelle au Figaro Benjamin Morel, professeur de droit public à l’université Paris II Panthéon-Assas. Leur « droit constitutionnel » n’est donc pas « bafoué », comme ils le prétendent.

Ces « lettre […] Lire la suite

Partager
Exit mobile version