Invité de l’émission « Les défis de la France » sur TF1, Emmanuel Macron a notamment été interrogé par Sophie Binet.
La secrétaire générale de la CGT a reproché au chef de l’État de ne pas sauver les salariés d’ArcelorMittal en nationalisant.
Le président français écarte cette option.
« Non, je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal », a répondu Emmanuel Macron à Sophie Binet sur TF1. La secrétaire-générale de la CGT lui reprochait de ne pas sauver les quelque 600 postes que le sidérurgiste envisage de supprimer en France – dont le président français ne retient que les 350 licenciements effectifs annoncés.
« Ce n’est pas le capital qui compte, c’est d’avoir des clients »
« Nous, on se bat pour Dunkerque et Fos, c’est-à-dire nos sites industriels », a poursuivi Emmanuel Macron, en rappelant que l’Europe représente 40% du marché d’ArcelorMittal. « Si la réponse était de nationaliser, le site italien qui a été nationalisé serait sauvé », selon lui. « C’est le cas », lui a rétorqué Sophie Binet, « il y a un repreneur qui reprend Ilva ». Pour le président français, cette reprise ne présume pas de la relance effective de l’entreprise à terme. « On va voir si ça ne ferme pas, ce n’est pas le capital qui compte, c’est d’avoir des clients », a-t-il estimé.
Pour lui, « il faut mettre en place des closes de sauvegarde » à l’échelle européenne pour contrer la pénétration du marché par les aciers chinois et indiens. Une démarche contre la concurrence déloyale portée en Commission européenne en février dernier, dont il espère qu’elle peut sauver les sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Emmanuel Macron a également rejeté la possibilité d’un moratoire qui empêcherait les licenciements chez ArcelorMittal, comme le lui demandait Sophie Binet.