lundi, novembre 25

Un espoir de cessez-le-feu au Liban ?
Le cabinet de sécurité doit se prononcer ce mardi sur un accord.
Les Etats-Unis estiment qu’un tel accord est « proche », et la France appelle les parties à « se saisir » de l’opportunité.

Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer ce mardi sur un accord de cessez-le-feu dans la guerre contre le Hezbollah libanais, a indiqué un responsable, les États-Unis affirmant qu’un tel accord était « proche ». Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes meurtrières d’Israël contre des fiefs du mouvement pro-iranien au Liban, alors que les acteurs internationaux redoublaient d’efforts en vue d’un cessez-le-feu.

Une décision israélienne ce mardi ?

Au lendemain de l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, soit dès le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien de son allié palestinien, alors que commençait l’offensive israélienne qui se poursuit aujourd’hui. Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Tsahal a intensifié ses opérations au Liban en lançant une intense campagne de bombardements à partir du 23 septembre dernier sur les bastions du Hezbollah. Le cabinet de sécurité israélien « se prononcera mardi soir » sur un accord de cessez-le-feu, a indiqué un responsable du gouvernement à l’AFP sous couvert de l’anonymat, sans fournir d’autres précisions.

Une trêve de 60 jours

Selon le site d’information américain Axios (nouvelle fenêtre), l’accord est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, frontalier du nord d’Israël, pour laisser l’armée libanaise s’y déployer. Il inclut la mise en place d’un comité international pour en surveiller l’application, selon Axios. Le site fait état d’assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.

Les médiations se font sur la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Ce lundi, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé en une heure environ 25 cibles liées au Hezbollah dans la banlieue sud, le sud et l’est du Liban. Au moins 12 personnes ont été tuées dans les raids dans la région de Tyr (sud), selon le ministère de la Santé libanais. Le Hezbollah a, quant à lui, au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l’armée au lendemain de 50 attaques aux roquettes et drones revendiquées par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis septembre. 

Les États-Unis estiment qu’un accord de cessez-le-feu au Liban est désormais « proche », a indiqué John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. La présidence française, également très impliquée dans ce dossier, a exhorté Israël et le Hezbollah à se saisir « au plus vite de cette opportunité », considérant que les discussions pour un cessez-le-feu ont « avancé significativement ».


F.Se avec l’AFP

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