Israël a annoncé lundi avoir frappé environ 300 cibles du Hezbollah au Liban.
Parmi elles, un « bunker » qui contiendrait « des dizaines de millions de dollars ».
Signe qu’Israël souhaite désormais s’en prendre au système financier du Hezbollah.
Suivez la couverture complète
Moyen-Orient : la peur d’un conflit généralisé
L’argent constitue le nerf de la guerre. Et Israël le sait. Après plus de vingt jours de guerre au Liban, l’armée israélienne a mené ce lundi 21 octobre une série de bombardements aériens contre des cibles stratégiques du Hezbollah, parfois dans des zones urbaines et résidentielles. Parmi elles, plusieurs lieux essentiels au bon fonctionnement financier de la formation islamiste.
300 frappes en 24 heures
Au total, Tsahal affirme avoir réalisé 300 frappes contre le Hezbollah en 24 heures (nouvelle fenêtre). Dans la soirée, l’une d’entre elles a été menée sur la banlieue sud de Beyrouth, selon l’agence de presse libanaise ANI, après un appel de l’armée à en évacuer des secteurs. Objectif de la manœuvre, s’en prendre à un bunker du groupe paramilitaire qui contiendrait selon l’armée « des dizaines de millions de dollars ».
Plus tôt, Tsahal avait indiqué avoir touché près de 30 cibles liées à l’organisme financier Al-Qard al-Hassan. Officiellement enregistrée au Liban comme une organisation à but non lucratif, cette institution financière collecte des dépôts non rémunérés et octroie des microcrédits aux habitants. Proche du Hezbollah, (nouvelle fenêtre) elle fait en fait partie du réseau d’associations, écoles et hôpitaux mis en place par la formation islamiste dans ses bastions de la banlieue sud de Beyrouth, du sud et de l’est du Liban.
Une série de « frappe de précision » selon l’expression de l’armée israélienne, qui s’inscrit dans une nouvelle stratégie. Celle de viser « les intérêts financiers du Hezbollah ». Une version qui n’a pas convaincu le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Ce lundi, il a condamné par voie de communiqué les « dégâts considérables aux installations civiles » causés par les raids israéliens ayant visé l’institution financière libanaise. Le ministère libanais de la Santé a quant à lui fait état de six personnes tuées, dont un enfant, à Baalbeck, dans l’est, et de quatre secouristes liés au Hezbollah.
