samedi, octobre 12

Les tirs de l’armée israélienne sur des Casques bleus ont été largement critiqués par la communauté internationale.
Emmanuel Macron a jugé que cela était « tout à fait inacceptable ».
Il a réitéré son souhait « de cesser les exportations d’armes qui sont utilisées sur ces théâtres de guerre », évoquant Gaza comme le Liban.

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Moyen-Orient : la peur d’un conflit généralisé

Nouvelle condamnation de la France. Présent à un sommet réunissant les pays méditerranéens membres de l’Union européenne, Emmanuel Macron s’est joint à la voix sur la scène internationale pour dénoncer les tirs israéliens qui ont visé des Casques bleus, ce jeudi et ce vendredi 11 octobre. Qualifiant cette situation de « tout à fait inacceptable », le chef de l’État a affirmé que la France « ne tolérera pas » de nouveaux tirs.

« Nous ne tolérerons pas que cela se reproduise »

« Je veux dire ici que les 750 soldats engagés dans la Finul sont le signe de notre engagement dans la région à la fois pour la sécurité du Liban et d’Israël », a débuté Emmanuel Macron lors de la conférence de presse commune à l’issue du Med9 qui se déroulait à Chypre. « Il est inacceptable de voir les troupes de la Finul délibérément visées par l’armée israélienne », a-t-il ajouté, assurant par ailleurs : « Nous les condamnons, nous ne tolérerons pas que cela se reproduise. »

Cette position a été réaffirmée plus tard dans la soirée, aux côtés de la Première ministre italienne Giogia Meloni et du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, « en tant que pays contributeurs de longue date à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban et partenaires du Liban et d’Israël ». Exprimant leur « indignation » vis-à-vis d’attaques « injustifiables », ces pays rappellent dans un communiqué commun qu’il s’agit d’« une grave violation des obligations d’Israël en vertu de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au titre du droit international humanitaire ». Par conséquent, les trois États ont réaffirmé la nécessité d’« un cessez-le-feu immédiat ». 

Emmanuel Macron, de son côté, a réitéré son appel à cesser « les exportations d’armes qui sont utilisées sur ces théâtres de guerre. » Selon lui, « c’est l’unique levier qui pourra aujourd’hui y mettre un terme. » Pour autant, « ce n’est en aucun cas un appel à désarmer Israël contre les menaces qui s’exercent contre ce pays et ce peuple ami », a-t-il ajouté, alors que ses propos en ce sens, la semaine dernière, avaient été vivement dénoncés par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou .

En plus de ces appels sur la scène internationale, le Quai d’Orsay a convoqué l’ambassadeur israélien en France, dénonçant « la poursuite de tirs délibérés contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban ». En réponse, le représentant aurait affirmé qu’Israël « ne vise pas intentionnellement les forces de la Finul », selon une déclaration transmise à l’AFP par la représentation d’Israël en France, et que « l’incident en question fait toujours l’objet d’une enquête ».


Aurélie LOEK

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