samedi, septembre 28

Vendredi 27 septembre, d’intenses frappes aériennes ont visé le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant au moins six personnes.
Après une réplique du Hezbollah, l’État hébreu a annoncé de nouveaux bombardements.

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Liban : la crainte d’une guerre généralisée entre Israël et le Hezbollah

Ce vendredi 27 septembre en fin après-midi, plusieurs détonations ont retenti dans la banlieue de Beyrouth. De violentes frappes aériennes y ont visé le bastion du Hezbollah, ciblant, selon des télévisions israéliennes, son chef, Hassan Nasrallah. Six personnes ont été tuées et 91 blessées, a annoncé le ministère de la Santé libanais. 

Voici ce que l’on sait des plus violentes frappes sur le Liban depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah. 

Que s’est-il passé ?

Peu après la fin du discours du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, d’énormes explosions ont retenti dans Beyrouth  et ses environs, provoquant la panique chez les habitants. Une « série de frappes israéliennes a visé la banlieue sud » de la capitale, fief du Hezbollah, rapporte l’agence officielle libanaise. Comme le montre le reportage du 20H en tête de cet article, des colonnes de fumée se sont élevées de différents endroits. 

Au total, sept immeubles ont été détruits par ces frappes, selon une source proche du mouvement. Des habitants de Beyrouth ont raconté à TF1 avoir entendu sept détonations provenant de l’autre bout de la ville. 

Le QG du Hezbollah ciblé

Israël a déclaré avoir mené une « frappe précise » sur le « quartier général » du Hezbollah, situé dans la banlieue sud de Beyrouth. Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé que ce QG se « situait sous des immeubles résidentiels au cœur de Dahiyeh », terme arabe pour « banlieue ». Selon une source proche du Hezbollah, les frappes visaient des bâtiments dans une zone résidentielle, où se trouvent par ailleurs des bureaux appartenant à la formation pro-iranienne et à ses élus. 

Autre cible de Tsahal, selon plusieurs chaînes de télévision israéliennes : le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah . Si ce dernier « va bien », selon une source proche du Hezbollah, le mouvement islamiste n’a pour l’heure pas communiqué sur son état. 

Après ce bombardement meurtrier, l’armée israélienne a annoncé vendredi soir de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban. « Des avions de chasse (de l’armée) ont frappé des cibles (…) appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah loin à l’intérieur du Liban et dans le sud du Liban, notamment des lanceurs (de roquettes) qui étaient dirigés vers des civils israéliens ainsi que des installations dans lesquelles des armes étaient stockées », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Réplique du Hezbollah

Le Hezbollah a ensuite annoncé avoir répliqué, tirant des « salves de roquettes » sur la localité de Safed, dans le nord d’Israël. « Un impact direct d’une roquette du Hezbollah a été constaté » sur une maison de la localité de Safed, a indiqué quant à elle l’armée israélienne dans un communiqué.

Plus tard encore, l’armée israélienne a annoncé des frappes sur des dépôts d’armes du Hezbollah à Beyrouth, et une source proche du Hezbollah a fait état d’une nouvelle frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. L’État hébreu a aussi déclaré qu’il ne permettrait pas à la République islamique d’Iran de livrer des armes au Hezbollah via l’aéroport de Beyrouth, dont les environs étaient survolés par des avions de combat israéliens, selon lui.

Joe Biden a réagit à cette nouvelle escalade, et a « demandé au Pentagone d’évaluer et d’ajuster si nécessaire la présence militaire américaine » au Proche-Orient.

« S’il devait y avoir une montée en puissance de la violence entre Israël et le Hezbollah, le Hezbollah ne pourrait en aucun cas l’emporter. Et il le sait très bien : c’est un mouvement dirigé par des fanatiques, mais pas par des imbéciles. Ce sont des gens qui connaissent parfaitement le rapport de force », analyse le géopolitologue Frédéric Encel, interrogé dans le reportage ci-dessus. Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a quant à lui « condamné fermement » la frappe israélienne. 


Marie TERANNE | Reportage Lucas Zajdela

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