vendredi, décembre 5
La tombe de Robert Badinter, quelques heures après avoir été profanée, dans le cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), le 9 octobre 2025.

Un homme âgé de 23 ans sera jugé en comparution immédiate, mercredi 3 décembre en fin d’après-midi, devant le tribunal correctionnel de Nanterre, soupçonné d’avoir dégradé la tombe de Robert Badinter au cimetière de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, le 9 octobre, a annoncé le parquet.

Cet homme, inconnu de la justice, avait été placé en garde à vue mardi matin. « Il a reconnu les faits », a fait savoir le parquet de Nanterre dans un communiqué. Le suspect sera jugé « à 17 heures [des] chefs de profanation de sépulture et de dégradation du bien d’autrui », a précisé le parquet.

Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France, était entré au Panthéon le 9 octobre, quelques heures après la profanation de sa sépulture à Bagneux (Hauts-de-Seine). Le parquet avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire, confiée à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, pour des faits punis d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

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Selon une source policière, la phrase « Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la RÉPUBLIQUE le [Robert Badinter] sanctifient » avait été taguée à la peinture bleue sur la pierre tombale de l’ancien ministre de la justice de François Mitterrand, mort en février 2024 à l’âge de 95 ans. La tombe, qui n’a pas subi de dégât matériel, avait été rapidement nettoyée par les services de la Ville de Paris.

« Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire », avait réagi Emmanuel Macron. « La République est toujours plus forte que la haine », avait encore écrit le chef de l’Etat dans un message publié sur le réseau social X.

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Le Monde avec AFP

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