Depuis quelques jours déjà, la presse étrangère s’alarmait d’une victoire de l’extrême droite aux législatives en France.
Des craintes renforcées après les résultats du 1er tour, qui voit le RN et ses alliés arriver en tête du scrutin.
Plusieurs médias titrent sur le « choc » que représente cette élection en Europe.
Suivez la couverture complète
Élections législatives 2024
« L’extrême droite bat Macron et choque l’Europe ». Le titre du quotidien espagnol El Mundo résume le sentiment de nombreux médias sur le Vieux continent. Alors que le Rassemblement national et ses alliés sont arrivés en tête au premier tour des législatives, dimanche 30 juin, la presse étrangère couvre largement les résultats de cette élection, qui voit pour la première fois un parti d’extrême droite arriver en tête d’un scrutin national dans l’Hexagone.
Pour El Mundo, en cas de victoire la semaine prochaine et de majorité absolue au Parlement, Marine Le Pen et son parti pourraient « ouvrir une nouvelle ère en France ». Un changement mis en avant également par l’autre grand média espagnol, El País, qui titre sur la « première victoire de l’extrême droite lors de législatives » dans un pays « qui forme le cœur de l’Union européenne ».
Un « séisme » électoral
Les résultats des élections législatives dans votre circonscription et votre ville
En Allemagne, Bild évoque un « séisme électoral » et un « choc Le Pen pour le président Macron ». Du côté de la Belgique, les médias pointent un jour qui « restera sans doute dans l’histoire ». La Libre Belgique fait sa Une sur le « Prélude au triomphe de l’extrême droite ». Le Temps estime de son côté le RN « si près du pouvoir » : « Alors que la macronie s’effondre, il reste une semaine pour empêcher l’extrême droite d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée », souligne le média suisse. En Italie, La Républicca évoque la victoire de Marine Le Pen et « une France divisée » et le Corriere della Sera pointe « l’avance de la droite » et le « blocage républicain » appelé de ses vœux par le président Emmanuel Macron.
Du côté du Royaume-Uni, le Guardian estime que « le Rassemblement national, parti d’extrême droite, est en passe de devenir le principal parti français à l’issue du 1er tour des élections ». Le Times estime, lui, que « le parti d’extrême droite de Le Pen a humilié Macron » et souligne que désormais, ce que le président français peut espérer de mieux, « c’est un Parlement sans majorité, sans parti capable de former un gouvernement, et une France confrontée à des mois d’impasse législative et de chaos politique ». Enfin, la BBC titre sur « l’extrême droite française qui célèbre et cherche une majorité », estimant que le « pari » d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale « risque aujourd’hui de bouleverser l’ordre politique » en France.
« Quelqu’un peut-il arrêter Le Pen » ?
Outre-atlantique, aux États-Unis, le Wall Street Journal assure que si « pendant des décennies, le système de vote à deux tours en France a fonctionné comme un rempart contre les partis situés aux extrémités de l’échiquier politique », ce temps semble révolu, tandis que le New York Times pointe le « sérieux revers » subi par Emmanuel Macron « après avoir parié que la victoire du Rassemblement national aux récentes élections européennes ne se répéterait pas ».
Enfin, Politico s’interroge à présent : « Macron est déjà dépassé. Quelqu’un peut-il arrêter Le Pen ? », et le site spécialisé de souligner : « La deuxième économie d’Europe et sa seule puissance nucléaire n’ont jamais été aussi proches de former un gouvernement d’extrême droite pour la première fois, après que le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen a pris une avance spectaculaire lors de la première phase du scrutin ».
