mercredi, novembre 27

Attentats, attaques terroristes, catastrophes naturelles, la liste des événements terribles auxquels nous sommes confrontés ne cesse de s’allonger. Les catastrophes peuvent menacer des vies, entraîner des pertes économiques et bien sûr nuire à la santé mentale et physique. L’affection psychiatrique la plus fréquemment rencontrée par les survivants d’une catastrophe est le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Il est défini comme une réaction aiguë à un facteur de stress, dont la durée et l’intensité peuvent être variables d’un sujet à l’autre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les nouvelles voies pour traiter les troubles de stress post-traumatique

Le TSPT est devenu une question importante en raison du grand nombre d’événements traumatisants qui se sont produits ces dernières années, tels que la vague d’attentats en France en 2015 et 2016 ou les inondations dévastatrices des Alpes-Maritimes. Alors que les blessures physiques des survivants peuvent être identifiées et traitées immédiatement, les problèmes de santé mentale, tels que ceux retrouvés dans le TSPT, sont plus invisibles et présentent le risque d’être négligés. Ce risque de négligence est encore plus vrai pour les victimes collatérales de ces traumatismes.

En effet, dans nos sociétés modernes, nous sommes en permanence informés des catastrophes de toute nature qui surviennent partout dans le monde. Cela crée une exposition indirecte aux événements traumatisants pour un nombre extrêmement élevé de personnes. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de chercheurs s’interrogent aujourd’hui sur la présence de signes de TSPT non seulement chez les victimes directes d’une catastrophe, mais également chez l’ensemble de la population exposée de manière indirecte, à travers les médias, à ces événements terribles. Cela pourrait être encore plus le cas chez les adolescents et les jeunes adultes.

Anxiété et dépression

La guerre en Ukraine a malheureusement donné lieu à plusieurs recherches récentes sur ce thème. Abanoub Riad et ses collègues de l’université Masaryk en République tchèque et de l’université de Londres ont ainsi soumis 591 étudiants tchèques à un ensemble de tests standardisés de dépistage de l’anxiété et de la dépression. L’étude démontre un niveau modéré à sévère d’anxiété et de dépression chez tous les sujets, avec un fort sentiment d’inquiétude, plus marqué chez les femmes et chez les sujets fortement exposés au conflit à travers les médias.

De plus, les résultats montrent clairement qu’il existe une corrélation positive entre l’utilisation des médias sociaux et des niveaux plus élevés d’anxiété et de symptômes dépressifs. Les auteurs n’hésitent pas à conclure sur le risque pour la santé mentale de cette exposition médiatique au conflit.

Il vous reste 30.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version