jeudi, mai 2

Opposant russe en exil, Leonid Volkov, 43 ans, a été attaqué devant son domicile de Vilnius mardi soir.
« Ils ont littéralement voulu me transformer en schnitzel », une escalope viennoise, rapporte celui qui souffre d’un bras cassé.
Le gouvernement lituanien parle d’un acte « choquant » qui ne restera pas impuni.

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Mort d’Alexei Navalny, farouche opposant de Poutine

Les stigmates de son agression sont visibles sur des photos partagées par son épouse sur les réseaux sociaux. Un œil au beurre noir, une marque rouge sur son front et du sang sur une de ses jambes. Leonid Volkov, opposant russe en exil qui était le bras droit d’Alexeï Navalny, a été pris pour cible devant son domicile de Vilnius, en Lituanie, où il est en exil. « Ils ont littéralement voulu me transformer en schnitzel », une escalope viennoise, a-t-il expliqué sur Telegram relayé par l’AFP.

« Aspergé de gaz lacrymogène » puis « frappé avec un marteau

Se félicitant d’être encore « en vie », il raconte avoir été frappé « environ 15 fois » par un homme avec un objet contondant. Pris en charge aux urgences, il a le bras cassé et « ne peut pas encore marcher » selon sa femme Anna Birioukova. « Quelqu’un a brisé la vitre d’une voiture et l’a aspergé de gaz lacrymogène dans les yeux avant de commencer à frapper Leonid avec un marteau », a précisé l’ancien porte-parole d’Alexeï Navalny, mort dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison pour « extrémisme ».

Lituanie : un opposant russe violemment agresséSource : TF1 Info

Cette agression, qualifiée de « choquante » par le ministre lituanien des Affaires étrangères, s’est déroulé aux alentours de 22h mardi. Si aucun suspect n’a pour l’instant été identifié, le gouvernement assure que les auteurs devraient « répondre de leurs crimes ». Leonid Volkov, 43 ans, souligne qu’il s’agit du mode opératoire « typique » des hommes de main de Vladimir Poutine. Mais pas de quoi décourager le militant. « Nous allons travailler et nous n’abandonnerons pas », a-t-il insisté sur Telegram alors que l’élection présidentielle russe se tient ce week-end.

Deux jours avant son agression, Leonid Volkov avait accusé Vladimir d’avoir « tué Navalny et beaucoup d’autres personnes avant ça ». Auprès du média russophone indépendant Meduza, il avait reconnu être inquiet pour sa sécurité depuis la mort de son ami, dont il était l’ancien chef de cabinet. Il a également présidé la fondation anti-corruption fondée par le défunt jusqu’en 2023.


La rédaction de TF1info avec AFP

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