samedi, juin 29

Une réunion informelle se tiendra ce soir à Bruxelles en présence d’Emmanuel Macron.
Au menu : l’attribution des plus hauts postes de l’Union européenne.
Ursula von der Leyen, qui brigue un second mandat à la tête de la Commission, par favorite.

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Les résultats des élections européennes 2024

Cette réunion informelle est un premier rendez-vous pour les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’UE dans la foulée des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite dans plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne. Ce lundi soir en effet, les dirigeants des Vingt-Sept débattront à Bruxelles de l’attribution des « top jobs », les plus hauts postes de l’UE, dont la possible reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission.

Un Conseil européen est prévu les 27 et 28 juin mais un consensus paraît déjà émerger sur les quatre principaux postes de l’UE. « Je pense que les choses peuvent avancer efficacement. En tout cas, c’est mon souhait. J’irai lundi dans cet esprit-là », a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron lors du sommet du G7 en Italie, où il s’est entretenu avec Olaf Scholz et Ursula von der Leyen. Même son de cloche du côté du chancelier allemand : « Une majorité politique est en train de se former (…) J’ai le sentiment qu’il ne sert à rien de traîner, et que les choses peuvent être décidées rapidement », a déclaré Olaf Scholz samedi à la chaîne ARD. 

Candidate du Parti populaire européen

La réunion de lundi doit débuter à 18H00 (16H00 GMT). La présidente de la Commission européenne participera au début des discussions des dirigeants mais s’éclipsera au moment du dîner, où sera abordée la question des « top jobs », dont le sien. Ursula von der Leyen est bien placée pour se succéder à elle-même, en tant que candidate du Parti populaire européen (PPE, droite), la famille politique arrivée en tête des élections avec 190 sièges (+14) dans le nouveau Parlement, selon des résultats encore provisoires.

La désignation de l’Allemande de 65 ans, issue de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), n’est toutefois pas automatique : elle a besoin de recueillir une « majorité qualifiée » d’au moins 15 pays, représentant 65% de la population européenne. Au sein du Conseil européen, le PPE compte une douzaine de dirigeants. Le soutien d’Emmanuel Macron, dans le camp des centristes et libéraux, ainsi que d’Olaf Scholz, issu de la famille des sociaux-démocrates, est crucial. Les deux hommes sont sortis affaiblis des élections européennes : leurs partis ont enregistré une déroute face à l’extrême droite, qui a mené en France à la convocation de législatives anticipées.

L’extrême droite plus puissante ?

À l’inverse, renforcée par ce scrutin, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, venue de l’extrême droite post-fasciste, pourrait avoir intérêt à ne pas se prononcer trop tôt sur les « top jobs » et à attendre d’y voir plus clair sur la constitution des groupes au Parlement européen afin de négocier des postes pour sa famille politique, estiment des diplomates. Son groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) a obtenu 76 sièges, quatre de moins que Renew Europe (comprenant le parti Renaissance d’Emmanuel Macron), mais pourrait voir ses rangs étoffés par un certain nombre d’eurodéputés qui comptent actuellement parmi les quelque 90 non inscrits.

Si elle est effectivement choisie par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra ensuite être adoubée par une majorité absolue de 361 eurodéputés nouvellement élus. En 2019, elle avait été élue de justesse, avec 9 voix d’avance.

L’actuel président du Conseil européen — chargé d’organiser et de diriger les sommets des dirigeants des pays membres –, le Belge Charles Michel, qui entretient des relations notoirement difficiles avec Ursula von der Leyen, quitte ses fonctions.


A.S avec AFP

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