lundi, décembre 8
La Grande Galerie du Musée du Louvre à Paris, le 2 décembre 2025.

Au Louvre, les épreuves s’enchaînent. Après le vol rocambolesque des bijoux de la couronne le 19 octobre, révélant les failles de sûreté du musée, la fermeture inopinée de la Galerie Campana, à cause de poutres fragiles, la fuite le 26 novembre d’une canalisation, qui a endommagé plusieurs centaines d’ouvrages que le personnel s’est employé à faire sécher en y insérant des buvards, sa présidente Laurence des Cars voit s’ouvrir un nouveau front, social cette fois. Lundi 8 décembre, l’ensemble des organisations syndicales du Louvre (CFDT-CGT et SUD) a voté un préavis de grève pour le 15 décembre, reconductible – le dernier mouvement social éclair, le 16 juin, a duré quelques heures. Dans leur viseur, les orientations stratégiques et le management sec de la direction aux manettes depuis 2021. « L’objectif est de leur mettre la pression pendant une semaine pour obtenir gain de cause », confie une syndicaliste.

Les syndicats indiquent en préambule que « chaque jour, les espaces muséographiques sont fermés bien au-delà des prévisions du plan d’ouverture garantie, faute d’effectifs en nombre suffisant ainsi qu’en raison des défaillances techniques et de la vétusté du bâtiment constatées. » « En parallèle, ajoutent-ils, les personnels souffrent d’une charge de travail sans cesse accrue, d’une gestion RH [ressources humaines] de plus en plus brutale et d’injonctions contradictoires ne permettant pas une activité de service public sereine. » D’après les informations du Monde, le nombre de consultations auprès de la psychologue du travail a bondi de 37 en 2022 à 146 en 2024. Une minorité parmi les 2 500 agents du Louvre, mais révélatrice du malaise ambiant.

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