lundi, janvier 6

Ce premier long-métrage de la Canado-Tunisienne Meryam Joobeur aborde un sujet sensible en Tunisie, qui a intrigué les médias arabes : le sort de ceux qui reviennent de Daech, à travers le prisme de la famille. La Source, en salle depuis le 1er janvier, use de réalisme magique et d’une photographie époustouflante pour raconter “une histoire où le symbolisme et la beauté des paysages, alliés à la justesse du jeu des acteurs, confèrent une singularité à ce qui pourrait être perçu comme un énième film sur la radicalité”, résume le site tunisien Nawaat.

Sorti le 1er janvier, Tout ira bien raconte l’histoire d’une femme âgée à Hong Kong qui, à la mort de sa compagne, se voit dépossédée des biens et de l’appartement qu’elles partageaient, faute de législation appropriée. Le film de Ray Yeung a plu à la presse hongkongaise et sinophone par son réalisme tout en nuances. Dans le film, “la vision du couple lesbien est hors de tout cliché, ni excitante ou flamboyante, ni dérangeante”, relève l’écrivaine hongkongaise Wong Ka Ying sur le site Duan Chuanmei. Par petites touches, Ray Yeung vient ainsi interroger la place du mouvement LGBTQI à Hong Kong, poursuit-elle : il est “acceptable par les dominants en ce qu’il peut être glamour et stimuler l’économie, mais ne doit pas perturber l’ordre public ni venir troubler le semblant d’harmonie sociale”.

Ce 2 janvier est paru en français le dernier roman de Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains, aux éditions Belfond. Une bonne nouvelle pour les amateurs de l’écrivain japonais. L’ouvrage a été célébré dans la presse nippone lors de sa parution en langue originale, en 2023. “Se démarquant de ses autres œuvres par un style plus soutenu, La Cité aux murs incertains représente […] un aboutissement de la carrière de l’écrivain, avec toutes les métaphores qui lui sont chères”, explique le critique japonais Tamotsu Narita sur le site Da Vinci Web. Murakami y fait le récit d’un narrateur, “moi”, âgé de 45 ans, qui se retrouve transporté dans une cité, ville sans nom, entourée de murs, qu’il avait imaginée à l’âge de 17 ans avec sa petite amie de l’époque.

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