jeudi, octobre 17

Alstom expérimente actuellement de nouvelles rames, entièrement autonomes.
Comment fonctionnent-elles et quand seront-elles mises en service ?
En exclusivité, les équipes du 20H de TF1 vous emmènent dans ces trains du futur.

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Le 20H

Dans quelques années, la question ne sera plus de savoir s’il y a un pilote dans l’avion, mais plutôt un conducteur dans le train ! Et ce moment pourrait bien arriver plus vite que vous ne le pensez. Le constructeur Alstom teste en ce moment même des rames 100% autonomes. Et les expérimentations, actuellement organisées dans le nord de l’Allemagne, sont déjà à un stade assez avancé puisque des passagers commencent à être embarqués. 

À première vue, rien ne différencie ces trains d’un nouveau genre avec ceux qui se trouvent en circulation. Mais cet aspect banal n’en cache pas moins une véritable révolution. Pour la première fois, des équipes de télévision, celles du 20H de TF1, ont pu voir ce mode de transport de plus près. Le bolide part alors sans aucune action humaine. En réalité, un conducteur est bien présent en cabine, mais il n’actionne aucune commande. « Je suis simplement le conducteur de sécurité, celui qui pourrait agir en cas de problème », confirme Steve Siebert. « En fait, je n’ai plus de véritable rôle, hormis la sécurité. Je dois observer les rails et indiquer à l’ordinateur que je suis encore réveillé. Tout le reste est automatique », ajoute-t-il. 

Un contrôle à distance possible en cas de défaillance

Pour réussir à remplacer définitivement, à terme, l’homme dans le poste de pilotage, le constructeur a équipé le train d’un « système de perception de l’environnement ». « Il fait ce que le conducteur fait normalement », assure Florian Kittelmann, directeur de la mobilité autonome chez Alstom. Mais concrètement, comment cela fonctionne ? « Ce qu’on a fait avec ce train, c’est que l’on a intégré un système de perception des obstacles. Les radars vont détecter s’il y a un obstacle et l’ordinateur va décider si c’est urgent, par exemple, de freiner ou d’accélérer », détaille Florian Kittelmann, qui précise que ce mécanisme est adaptable et peut être ajouté à des rames qui ont déjà plusieurs années. 

Un dispositif de secours a également été installé pour parer à toute éventualité. Selon Julian Rausch, ingénieur vérification et validation chez Alstom, une « tablette a été conçue » spécialement pour l’occasion et « permet de contrôler le train à distance en cas de défaillance des autres systèmes ». C’est « comme un plan de secours », met-il en avant. 

L’Allemagne voit dans cette innovation, qui permettrait dans un premier temps d’automatiser les lignes régionales, la solution pour remplacer les 10.000 cheminots qui prendront leur retraite d’ici à 10 ans. La législation n’autorise toutefois pas encore la circulation de ces rames. Cela n’empêche pas les géants du secteur, Alstom en tête, de miser sur une évolution prochaine du cadre réglementaire et d’envisager de premières mises en service à l’orée des années 2030. 


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Olga LEVESQUE et Cléa JOUANNEAU

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