mercredi, mai 22
La centrale électrique de Twin Oaks alimentée au charbon dans le comté de Robertson, au Texas, le 29 avril 2024.

C’était un premier test pour concrétiser les promesses de la COP28 sur les énergies fossiles. Et il est partiellement réussi. En décembre 2023 à Dubaï (Emirats arabes unis), les Etats du monde s’étaient engagés, de manière inédite, sur une « transition » hors de ces combustibles majoritairement responsables du dérèglement climatique. Mardi 30 avril, les ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7 ont commencé les travaux pratiques : ils se sont engagés à fermer leurs centrales à charbon « au cours de la première moitié des années 2030 », c’est-à-dire avant 2035. Une avancée importante pour le climat, puisqu’il s’agit de la plus polluante des énergies, qui masque toutefois une difficulté à s’attaquer au pétrole et surtout au gaz.

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Depuis le palais royal de Venaria, à Turin (Italie), où elles étaient réunies depuis samedi, les sept grandes puissances (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont énoncé pour la première fois collectivement une date de fin du charbon lorsqu’il n’est pas adossé à des dispositifs de captage et de stockage du CO2. Ce progrès a été arraché après des années de bataille avec le Japon, le seul pays du G7 sans plan national de sortie de cette énergie, qu’il développe encore fortement. Les autres Etats ont déjà tous fixé des échéances, au plus tôt en 2024 pour le Royaume-Uni et au plus tard en 2035 aux Etats-Unis (et en 2027 en France).

Le résultat est moins ambitieux que la proposition initiale de la France, soutenue par le Royaume-Uni, qui poussait pour une sortie du charbon en 2030, une date à la fois plus claire et plus rapprochée. « Mais les négociations ont été très dures, et être parvenus à fixer une échéance est historique. Cela amorce véritablement la sortie des énergies fossiles, se félicite-t-on au Quai d’Orsay. Le G7 veut montrer l’exemple et espère entraîner les grands émergents en 2040. » Le revirement du Japon envoie notamment un signal important à la Chine, le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, qui représente les deux tiers des nouvelles installations de charbon dans le monde.

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Plus largement, à Turin, les sept pays se sont engagés à planifier la sortie des énergies fossiles. Le communiqué les appelle à « opérationnaliser leur contribution à la transition hors des énergies fossiles », en l’incluant dans leurs plans climat de court terme et leurs stratégies de long terme. « Tous les pays vont se fixer un calendrier, ce qui est essentiel », poursuit-on au ministère des affaires étrangères.

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