mercredi, décembre 17
Les Daft Punk lors d’une performance au Staples Center à Los Angeles, en Californie, le 26 janvier 2014.

Des « ondes Martenot » à la « French touch », les musiques électroniques, un temps diabolisées en France, ont été inscrites, mercredi 17 décembre, à l’inventaire du Patrimoine culturel immatériel français. Il s’agit d’une première étape avant une candidature au Patrimoine de l’Unesco.

Le Patrimoine immatériel regroupe les pratiques culturelles et sociales transmises de génération en génération, telles que les musiques et danses, les savoir-faire artisanaux et culinaires, les jeux et sports traditionnels et les connaissances liées à la nature. Parmi les quatorze nouveaux Patrimoines immatériels français, la haute couture parisienne, le debaa des femmes de Mayotte (art chanté et dansé), les quadrilles créoles de Guadeloupe, les comices agricoles du Doubs, le chjam’è rispondi (joutes poétiques de Corse) et la démoscène, mouvement de création numérique populaire.

En juin, le président de la République s’était dit favorable à une candidature de la « French touch » qui réunit les grands noms de la musique électro française de Jean-Michel Jarre à Justice, à la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

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« Les musiques électroniques ont toute leur place dans notre Patrimoine immatériel national », a souligné mercredi la ministre de la culture, Rachida Dati, validant cette première étape. Récemment, le ministère de la culture a créé un label pour les clubs, « lieux d’expression artistique et de fête ».

« Une étape historique »

Pour Tommy Vaudecrane, président de Technopol, l’association pour la défense et la promotion des musiques électroniques et organisatrice de la Techno Parade parisienne depuis 1998, cette inscription est « un accomplissement et une étape historique ». « Les premières larmes que j’ai versées pour la musique électronique, c’était sous les gaz lacrymogènes quand elle était diabolisée. La petite larme que je verse aujourd’hui, c’est la joie de voir nos musiques enfin inscrites au Patrimoine culturel », a ajouté M. Vaudecrane à l’Agence France-Presse.

La haute couture intègre également le Patrimoine immatériel français. Spécificité française très encadrée, elle concerne seulement une poignée de maisons dont Chanel, Dior, Balenciaga ou encore Givenchy. « Cette reconnaissance du savoir-faire d’excellence de ces grandes maisons françaises, participant au rayonnement culturel et économique de la France, est une grande fierté », a réagi Sidney Toledano, président de la Chambre syndicale de la couture.

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La France a déjà fait lister une multitude de pratiques culturelles à l’Unesco, dont la baguette de pain en 2022, mais aussi l’équitation de tradition française, les parfums de Grasse, les fest-noz bretons, ou la musique gwoka guadeloupéenne et le chant maloya réunionnais.

Le Monde avec AFP

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