En Bolivie, une catastrophe écologique sans précédent se poursuit. Cette année, plus de 10 millions d’hectares de forêts et de terres agricoles ont été ravagés par les flammes. Mais ces incendies ne sont pas que le fruit du hasard : des lois controversées, appelées lois incendiaires, encouragent indirectement l’expansion agricole aux dépens de l’Amazonie.
avec notre correspondante à La Paz, Camille Bouju
En Bolivie, les incendies de forêt sont presque devenus une norme saisonnière. En dix ans, près de 41 millions d’hectares ont été victimes des incendies.
Dans certaines communautés, les pertes sont colossales, comme à Quiquibey, dans le parc Madidi. « Les incendies de l’année dernière étaient graves. Nous avons eu des pertes de flore et de faune, de pertes de récoltes, des dommages économiques pour les communautés parce que les produits qui ont été brûlés ne peuvent pas être récupérés rapidement… la banane plantain par exemple ou le manioc », raconte Vincent Canare, agriculteur.
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« Lois incendiaires » en soutien à l’agriculture
Le pays est donc aujourd’hui confronté à une véritable catastrophe écologique. Et ce notamment à cause d’une série de lois promulguées depuis 2013 qui permettent le défrichement, sous prétexte de soutenir l’agriculture, mais sans réelle protection écologique.
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