- Les prix des assurances habitation augmentent d’année en année.
- L’UFC – Que Choisir alerte sur un système sous tension.
- Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », Maud Descamps s’interroge sur les conséquences de cette flambée des prix.
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Bonjour ! La Matinale TF1
Ce mardi 2 décembre, l’UFC – Que Choisir (nouvelle fenêtre) alerte sur la flambée des prix des assurances habitation (nouvelle fenêtre) en raison du changement climatique. L’association de consommateurs appelle à la réforme du modèle du secteur face à la menace de l’assurabilité de certains territoires. Une information qui inquiète la journaliste économique Maud Descamps dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ». « Est-ce que l’on aura les moyens, nous les ménages français, de payer les primes d’assurance habitation ? »
, s’interroge-t-elle, tout en rappelant que les prix devraient augmenter entre 5 et 8% en 2026 selon les experts. Cette année déjà, le régime CatNat (catastrophes naturelles) est passé de 25 à 42 euros à cause des événements climatiques de 2024. « Résultat ? L’assurance habitation n’a jamais coûté aussi cher : entre 190 et 265 euros par an, en fonction du logement et du profil des assurés »
, détaille l’experte économie.
Pourra-t-on encore trouver des offres d’assurance adaptées ?
Si les aléas climatiques continuent de causer de plus en plus de dégâts, les assureurs pourraient à l’avenir tout simplement ne plus vouloir assurer nos logements, en tout cas en ce qui concerne les communes les plus touchées. « Les associations s’inquiètent de voir des particuliers qui ne trouveraient pas de contrat d’assurance à des prix abordables »
, ajoute Maud Descamps qui a interrogé Juliette Woods, chargée de mission Banque Assurance UFC – Que Choisir. « Pour les consommateurs, ça peut être plus compliqué de trouver des offres adaptées. Si par exemple un consommateur habite dans une zone reculée, quand il va se rendre sur un comparateur d’assurance habitation, il peut avoir beaucoup moins de résultats qu’un habitant qui se trouve dans une grande ville »
, explique-t-elle dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Les catastrophes naturelles mettent à mal le système
Entre 2023 et 2024, les litiges liés aux aléas climatiques ont été multipliés par 5. Ils coûtent 6 milliards d’euros en moyenne par an. « Une somme que les assureurs doivent verser aux sinistrés, mais vous vous doutez bien que cet argent provient des assurés qui doivent mettre chaque année la main au portefeuille pour alimenter cette caisse de dédommagement »
, illustre la chroniqueuse économie. D’autant plus que les prévisions ne prévoient pas d’amélioration. Au contraire, la facture totale des sinistres va doubler d’ici 2050, selon Maud Descamps. Pour tenter de limiter ces hausses qui semblent inévitables, les associations demandent plus de lisibilité dans les offres d’assurance afin que les particuliers puissent choisir leurs contrats en connaissance de cause. « L’autre solution reste la prévention : arrêter de construire en zone inondable, faire des nouvelles règles d’urbanisme… »
, partage la journaliste qui rappelle que les associations de consommateurs et les assureurs sont d’accord sur le fait qu’il est urgent d’agir.




