mercredi, octobre 23

Non obligatoire, l’assurance annulation pour les évènements de grande ampleur a vu son prix grimper depuis le report des Jeux de Tokyo en pleine pandémie.
Le Comité d’organisation de Paris 2024 n’a pu y recourir « en raison d’un coût élevé et d’un manque de capacités en assurance annulation », précise le courtier Marsh à l’AFP.

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Jeux Olympiques de Paris 2024

C’est un geste que les voyageurs avisés répètent mécaniquement avant chaque départ. Sauf que le geste n’est pas le même quand vous êtes à la tête d’un évènement au budget initial de 4,38 milliards d’euros. Le Comité d’organisation des JO 2024, dit Cojo, n’a pas souscrit d’assurance pour couvrir les pertes financières d’une annulation de l’événement ou d’épreuves, selon le courtier Marsh qui confirme une information des Échos. « Le Cojo a dû se résoudre à ne pas s’assurer contre ce risque en raison d’un coût élevé et d’un manque de capacités en assurance annulation », indique à l’AFP Laurent Cellot, directeur adjoint assurance affinitaire et risques spéciaux du courtier.

Marsh n’intervient pas directement pour le Cojo mais pour des producteurs et sous-traitants dans une dizaine de disciplines, et lors de cérémonies. Si elle n’est pas obligatoire, l’assurance annulation a vu son prix fortement augmenter depuis le report d’un an des Jeux olympiques de Tokyo, en pleine pandémie de Covid-19. En cas d’annulation à Paris, les spectateurs pourraient demander aux organisateurs le remboursement de leurs billets. Les prestataires liés à l’organisation et la tenue des épreuves en question, qui peuvent eux aussi s’assurer, pourraient faire de même.

Jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros engagées

« Pour un événement majeur comme les Jeux olympiques, les risques sont assurés sur plus de dix catégories de produits différentes », soulignait début juillet Eike Bürgel, responsable du programme olympique et paralympique chez Allianz. En vrac l’assurance de biens (dommages aux sites, équipements ou installations sportifs dus à des accidents, au vandalisme ou à des catastrophes naturelles), de personnes (pour la famille olympique ou les supporters s’ils sont transférés vers des hôpitaux), annulations de billets en cas d’événement imprévu qui empêcherait un spectateur d’assister à une épreuve…

« Nous assurons les risques cyber et responsabilité civile, nous assurons les sites sportifs comme le centre aquatique olympique de Seine-Saint-Denis contre les dommages matériels et proposons une assurance billetterie pour les supporters », expliquait également l’assureur allemand, aussi partenaire de l’événement, dans une note publiée en juin. Les sommes assurées en matière d’assurance annulation d’événements « peuvent s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros pour les grands événements sportifs internationaux », ajoutait-il. Sollicité par l’AFP, le Cojo n’avait pas réagi dans l’immédiat. Le Comité international olympique (CIO) dispose pour sa part d’une assurance annulation, selon Marsh.


D.D.F. avec AFP

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