vendredi, décembre 27

La menace ne sera pas mise à exécution. Vladimir Poutine, qui avait ordonné, en 2023, que des Jeux de l’Amitié soient organisés en Russie pour concurrencer les Jeux olympiques, a annoncé lundi 2 décembre, dans un décret, qu’il y renonçait sine die. Cette compétition était initialement prévue en septembre à Moscou et Ekaterinbourg.

« Afin de défendre les droits des sportifs et des organisations sportives au libre accès aux activités sportives internationales », M. Poutine a ordonné de « reporter jusqu’à une décision spéciale » la tenue des Jeux mondiaux de l’Amitié, selon ce décret publié sur un site Internet officiel du gouvernement russe.

Lire aussi | Paris 2024 : après les judokas, les lutteurs russes décident à leur tour de ne pas participer aux Jeux

Après l’offensive en Ukraine, en 2022, la Russie avait été mise au ban du sport mondial. C’est dans ce contexte, et au moment où la participation des athlètes russes aux futurs Jeux de Paris se posait, que M. Poutine avait lancé l’idée d’organiser une compétition parallèle. Après une sélection très stricte des différentes fédérations internationales et du Comité international olympique, la Russie n’avait finalement été représentée à Paris que par une petite équipe de quinze athlètes, concourant sous bannière neutre et interdite de cérémonie d’ouverture.

« Une tentative cynique » d’exploiter les athlètes

Les athlètes autorisés à concourir devaient notamment avoir montré qu’ils n’avaient pas soutenu l’intervention militaire russe en Ukraine et qu’ils n’appartenaient pas à un club sportif lié aux forces armées ou de sécurité, comme c’est parfois le cas en Russie. Privés de leur drapeau et d’hymne dans la capitale française, de nombreux athlètes russes avaient choisi de renoncer aux compétitions, dénonçant des critères « discriminatoires ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Thomas Bach, président du CIO : « L’agressivité du gouvernement russe grandit de jour en jour, contre le Comité, contre les Jeux, contre moi »

Le CIO avait accusé la Russie, avant les JO de Paris, de « politiser » le sport, et voyait dans la potentielle organisation des Jeux de l’Amitié « une tentative cynique » d’exploiter les athlètes « à des fins de propagande politique ».

Les relations entre Moscou et les instances sportives mondiales se sont détériorées depuis plusieurs années, en raison de multiples conflits (scandale de dopage d’Etat en Russie) et escalades verbales, épousant les tensions géopolitiques. Elles sont polaires avec le CIO depuis le début de l’invasion en Ukraine en février 2022.

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version