lundi, octobre 28

Paresseux, désinvestis, volages… Les préjugés autour des jeunes salariés de la génération Z (âgés de 18 à 27 ans) sont nombreux et amènent de plus en plus d’entreprises à limiter leur embauche. C’est ce que révèlent plusieurs enquêtes récentes. «Il y a une forme de désarroi des dirigeants», analyse ainsi Brice Teinturier, directeur général d’Ipsos, à l’occasion de la présentation des résultats d’une étude menée en mai 2024 sur des chefs d’entreprise. 86% des patrons interrogés perçoivent la gen Z comme vraiment différente de la génération précédente, et 49% jugent difficile de faire évoluer ces jeunes dans le monde de l’entreprise.

Pourtant, la nécessité de composer avec ces vingtenaires est primordiale: ils représenteront un tiers des actifs dans le monde en 2030. Le renouvellement générationnel est d’ailleurs déjà en cours dans plusieurs entreprises. «Chez E.Leclerc, on estime que les moins de 25 ans représentent entre 20 et 25% de nos effectifs, confirme Nathalie Bordais, propriétaire du Leclerc de Concarneau depuis 2011 et chargée des sujets RH de l’enseigne. Ils représentent une part importante de nos recrutements.»

Des critères éliminatoires

Selon les managers, ces nouveaux effectifs diffèrent de leurs aînés. «Je trouve que leur attachement à l’entreprise est moins marqué, ils n’hésitent pas à partir ou demandent à changer de poste rapidement si ça ne leur convient pas, on a parfois des départs après seulement quelques jours, note la gérante du magasin. J’ai l’impression que cette génération affiche une grande ambition, avec des attentes élevées en termes d’évolution rapide.»

Ce constat se retrouve dans les enquêtes menées auprès des recruteurs. Selon l’étude d’Ipsos réalisée pour l’école d’ingénieur CESI auprès de 405 dirigeants d’entreprise, les employeurs jugent les salariés de la gen Z moins investis au travail, moins fidèles à l’entreprise et moins…

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