samedi, décembre 20

La ville de Gaza est toujours sous le feu de l’armée israélienne. Dans ce contexte, les hôpitaux tirent la sonnette d’alarme. Le Ministère de la Santé de Gaza estime ainsi que l’hôpital al-Chifa, qui accueille plus de 500 patients, est désormais à 180% de ses capacités. Un établissement situé dans la ville de Gaza qui a été endeuillé ce samedi suite au bombardement de la maison de son directeur Mohamed Abu Salmiya.

Avec notre correspondante à Ramallah, Amira Souilem

En moins d’une semaine, elle a dénombré au moins quatre attaques sur les hôpitaux de la ville de Gaza ou dans leurs abords immédiats. Le Dr Azra Zyada fait partie d’un observatoire qui documente les exactions de l’armée israélienne contre les structures de santé de Gaza. Depuis la Grande-Bretagne, elle est en contact constant avec ses confrères sur le terrain.

« Ce matin, je discutais avec un personnel de santé étranger qui est actuellement dans le nord de Gaza. Elle me disait – et je l’entendais au téléphone – qu’il y avait des drones qui tiraient. Elle m’a envoyé des vidéos sur lesquelles on pouvait entendre des explosions très proches de l’hôpital où elle se trouvait », raconte-t-elle.

Des attaques délibérées selon Médecins sans frontières

Parmi les médecins avec lesquels le Dr Azra Zyada est en contact, il y a Mohamed Abu Salmiya, le directeur de l’hôpital al-Chifa. Sa maison a été bombardée. Six membres de sa famille, dont son frère, ont été tués. Le Dr Azra Zyada craint que cela ne soit un avertissement.

« Ce qui se passe après la destruction d’un hôpital, c’est des déplacements de masse de la population locale parce que les hôpitaux sont souvent perçus comme des endroits sûrs, du moins sur le papier. Si la sécurité ou le sentiment de sécurité disparaît, alors la population n’a plus rien à quoi se rattacher », détaille-t-elle.

L’armée israélienne détruit délibérément les capacités sanitaires de Gaza, dénonçait il y a quelques jours Médecins sans frontières.

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