vendredi, octobre 18

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé jeudi vouloir modifier le régime d’heures pleines/heures creuses, à compter de l’été prochain.
L’objectif est de trouver la meilleure formule pour inciter les ménages à décaler leurs habitudes de consommation d’électricité vers les périodes où elle est abondante et moins coûteuse.

Mieux adapter l’offre à la demande en fonction de la saison. « Pour tenir compte de l’évolution du mix de production électrique et de l’abondance de production photovoltaïque estivale, les parties prenantes sont consultées sur la généralisation progressive d’heures creuses l’après-midi en été à partir d’août 2025 », indique la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ce jeudi. L’idée est « d’inciter à décaler les habitudes de consommation vers les périodes où l’énergie est abondante et moins coûteuse »

Ces modifications éventuelles seront décidées à l’issue de la consultation, lancées ce jour et qui doit durer jusqu’au 22 novembre prochain, sur le futur tarif d’utilisation des réseaux d’électricité, dit Turpe 7, pour la période 2025-2028. Si elles sont actées, « 85% des clients ayant choisi une option heures pleines/heures creuses bénéficieraient d’heures creuses l’après-midi en été (plus de deux heures par jour pour la majorité d’entre eux) », précise la CRE. 

Les autorités espèrent, par ce biais, déporter une partie de la consommation énergétique vers les heures creuses en été. Par exemple, elles pourraient servir à la recharge des batteries des voitures électriques. En parallèle, même si l’instance ne le dit pas explicitement, cela doit aussi permettre de réduire le nombre d’heures de production électrique à prix négatif, lorsque celle issue des énergies renouvelables, notamment solaire, est abondante alors que la demande est faible. Les pics de demande électrique se situent, en effet, le matin et en fin de journée (donc pas aux moments où le photovoltaïque est le plus performant).

À fin juin, la France avait connu 235 heures de production électrique à prix négatif, soit 5% des heures de production, surpassant déjà le record de 2023 (147 heures), selon RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension.


M.G avec AFP

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