- Instaurés au collège depuis 2024, les « groupes de besoins » pourraient devenir facultatifs dès la rentrée 2026.
- Le ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, envisage en effet une évolution de ce dispositif.
- En juin dernier, la rue de Grenelle avait déjà préconisé davantage de souplesse dans la mise en œuvre de ces groupes.
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Lecornu II : le nouveau gouvernement à l’épreuve du budget
Assouplissement en vue pour les groupes de besoin au collège. Le ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a laissé entendre ce jeudi 4 décembre que le gouvernement envisageait une réduction de ce dispositif, qui concerne les élèves de 6ᵉ et de 5ᵉ. Lors d’une réunion du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), le responsable « a indiqué qu’une réflexion était engagée sur l’évolution du caractère obligatoire des groupes de besoins, dans le but de répondre aux besoins des élèves de la façon la plus efficace possible
« , a précisé le ministère à l’AFP.
Un outil pas « unanimement convaincant »
Les « groupes de niveaux » – rebaptisés « groupes de besoin » – avaient été instaurés en français et en mathématiques par Gabriel Attal lors de son passage à l’Éducation nationale. L’actuel président de Renaissance en avait fait une mesure-phare du « choc des savoirs » qu’il souhaitait insuffler à l’école. Mise en place à la rentrée 2024, l’idée avait été largement critiquée par une partie du monde éducatif, contestant entre autres la différenciation faite entre les élèves à travers ces groupes.
Dès juin dernier, la rue de Grenelle avait demandé plus de souplesse pour la poursuite de cet outil, après un premier bilan indiquant que celui-ci n’apparaissait pas « unanimement convaincant
« . Finalement, ces groupes pourraient devenir simplement facultatifs à partir de la rentrée prochaine. La « réflexion
» d’Édouard Geffray « s’appuiera sur les résultats observés dans chaque établissement et sur les conclusions du rapport définitif de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR), attendu prochainement
« , a précisé le ministère de l’Éducation nationale, toujours auprès de l’AFP.
Une telle évolution réjouirait plusieurs syndicats de l’enseignement, qui critiquent de longue date le dispositif. « Un nouveau décret est attendu en janvier
« , s’est félicitée auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées. « C’est bien un nouveau coup porté au tri des élèves.
» De son côté, le SE Unsa a salué une « réponse positive
» à l’une de ses revendications. Mais « tant que les textes n’auront pas été modifiés, nous restons vigilants
« , a ajouté David Lelong, délégué national de ce syndicat.




