samedi, décembre 20

 

L’armée américaine a débuté vendredi 19 décembre une opération en Syrie pour « éliminer des combattants du groupe État islamique, des infrastructures et des sites d’armement », a annoncé le chef du Pentagone Pete Hegseth sur X.

Il s’agit d’une « réponse directe » et d’une « déclaration de vengeance » après l’attaque qui a coûté samedi la vie à deux militaires américains et un traducteur en Syrie, a-t-il ajouté, en affirmant : « Aujourd’hui nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d’ennemis. Et nous allons continuer. »

« Nous frappons très fort contre des bastions de l’EI », a écrit le président américain sur Truth Social.

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, a lui évoqué sur la même plateforme une frappe « massive », sans donner davantage de détails.

Des frappes ont été menées dans le désert près de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire syrienne.

Aux explosions ont succédé « des éclats de tirs de calibre moyen dans le désert » au sud-ouest de Raqqa, a déclaré un responsable de la province, ajoutant qu’il s’agit de zones sous le contrôle du gouvernement syrien.

Le maintien de la présence militaire américaine en Syrie questionné

L’homme qui a tué trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes. C’est la première fois qu’un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d’une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les États-Unis.

Le groupe jihadiste État islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d’être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019. Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques.

Lors de la visite du président intérimaire syrien, Ahmad al-Charaa, à Washington le mois dernier, Damas avait rejoint la coalition internationale antijihadiste menée par les États-Unis.

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Les forces américaines en Syrie sont notamment déployées dans les zones sous contrôle kurde dans le nord, ainsi que dans la base d’Al-Tanf, près de la frontière jordanienne.

Le retour au pouvoir de Donald Trump, sceptique de manière générale sur les déploiements de soldats américains à l’étranger, pose la question du maintien de cette présence militaire.

Le Pentagone avait annoncé en avril que les États-Unis réduiraient de moitié le nombre de soldats américains en Syrie, dont l’effectif total actuel n’est pas officiellement connu.

Avec AFP

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