mercredi, octobre 16

INTERNATIONAL – Les États-Unis ont prévenu Israël qu’il risquait de perdre son aide si l’assistance humanitaire à Gaza ne s’améliore pas, et lui ont donné un délai de 30 jours pour le faire, a indiqué ce mardi 15 octobre le département d’État. Cet avertissement figure dans une lettre datée de dimanche et adressée aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin.

Ce drapeau israélien planté dans le sud du Liban par des soldats de Tsahal est hautement symbolique

Dans leur lettre, les deux ministres ont indiqué « clairement au gouvernement d’Israël qu’il y avait des changements à faire pour que le niveau de l’aide apportée à Gaza remonte par rapport aux niveaux très, très bas d’aujourd’hui », a affirmé le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, à la presse, en révélant le contenu de la lettre.

La loi américaine exige en effet que les bénéficiaires de l’aide militaire américaine ne refusent ni n’entravent arbitrairement l’acheminement de l’aide humanitaire américaine.

« Nous espérons qu’Israël procédera aux changements que nous avons décrits et que nous avons recommandés, et que ces changements se traduiront par une augmentation spectaculaire de l’aide humanitaire », a dit le porte-parole, en évoquant un délai de 30 jours.

L’ONU alerte sur « les pires restrictions jamais connues en matière d’aide humanitaire »

Israël a intensifié récemment ses opérations dans le nord de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes sont prises au piège, selon les Nations unies. De larges zones du territoire palestinien ont été dévastées par la guerre menée par Israël en représailles à l’attaque du Hamas sur son territoire le 7 octobre 2023.

L’ONU a estimé ce mardi que la population de la bande de Gaza était confrontée aux pires restrictions limitant l’aide humanitaire depuis un an. Le nord de la bande de Gaza « n’a reçu aucune nourriture, aucune aide alimentaire pendant tout le mois d’octobre », a déploré James Elder, le porte-parole de l’agence des Nations unies pour l’enfance, l’Unicef.

Au début de l’année, à un moment où les Nations unies craignaient une famine dans la bande de Gaza, il y a eu « une véritable pression pour ouvrir de nouveaux itinéraires et de nouveaux points d’accès », a également souligné le porte-parole. Mais aujourd’hui, « la situation s’est complètement inversée », a-t-il expliqué, ajoutant que depuis le mois de mai, « les points d’entrée ont été systématiquement bloqués ».

L’absence d’aide humanitaire, associé aux frappes incessantes et au fait qu’environ 85 % de la bande de Gaza a fait l’objet d’un ordre d’évacuation sous une forme ou une autre, a rendu le territoire « totalement invivable », a-t-il conclu.

À voir également sur Le HuffPost :

Guerre au Proche-Orient : Benjamin Netanyahu répond à Emmanuel Macron sur la création d’Israël

Liban : Paris convoque l’ambassadeur d’Israël en France après de nouvelles attaques d’Israël contre la Finul

Partager
Exit mobile version