jeudi, novembre 14

Les États-Unis ont confirmé ce mardi 12 novembre que des troupes nord-coréennes étaient « engagées dans des opérations de combat » aux côtés des soldats russes dans la région russe de Koursk, dont une petite partie est occupée par les forces ukrainiennes, corroborant les accusations de Kiev.

« Je peux confirmer que plus de 10.000 soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie, la plupart sont arrivés dans la région de Koursk, où ils ont commencé à s’engager dans des opérations de combat avec les forces russes », a déclaré mardi le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel, soulignant « l’inquiétude » des États-Unis quant à cette alliance.

Selon Kiev, quelque 11.000 soldats nord-coréens seraient déjà déployés en Russie et ont commencé à combattre contre les forces ukrainiennes dans la région de Koursk où ces dernières sont à l’offensive depuis août. Ce déploiement inquiète grandement les pays occidentaux qui soutiennent l’Ukraine.

« Nous sommes incroyablement inquiets »

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin avait appelé fin octobre la Corée du Nord à « retirer ses troupes de Russie » tandis que l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU avait prévenu que les soldats nord-coréens repartiraient « forcément en sacs mortuaires » s’ils entraient en Ukraine pour soutenir la Russie.

Selon Vedant Patel, Moscou a entraîné les soldats nord-coréens sur l’artillerie, l’utilisation de drones et des opérations d’infanterie basiques.

« Le succès de la Russie sur le champ de bataille (…) dépendra en grande partie d’à quel point les Russes pourront intégrer (les soldats nord-coréens) à leur armée », a-t-il encore dit, soulignant les défis comme « l’interopérabilité ou la barrière de la langue ».

Le Kremlin a jusqu’à présent éludé les questions sur cette présence de renforts nord-coréens.

Mais la Corée du Nord a ratifié ce lundi un accord de défense historique avec la Russie, scellant leur rapprochement, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Le président russe Vladimir Poutine a également signé ce traité de défense mutuelle, a annoncé ce week-end le Kremlin.

Conclu au cours d’une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang, en juin, ce traité entre deux des bêtes noires de Washington prévoit notamment « une aide militaire immédiate » réciproque en cas d’attaque contre l’un des deux pays.

Article original publié sur BFMTV.com

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