samedi, décembre 27

  • Le baromètre publié ce vendredi par le Citepa, l’organisme chargé de suivre l’évolution des émissions de gaz à effet de serre en France, confirme les chiffres parus en juillet.
  • La France prend du retard sur sa trajectoire de baisse : celle-ci devrait être de -0,8% en 2025, contre -5%, l’objectif fixé.
  • Selon ces projections, les émissions ne baissent pas dans l’agriculture, la production d’énergie et l’usage des bâtiments.

Suivez la couverture complète

Notre planète

« La baisse est très en deçà du rythme nécessaire pour atteindre les objectifs de la période 2022-2030. » Tel est le commentaire du Citepa, l’organisme chargé de surveiller l’évolution de la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France, à l’occasion de la parution de son dernier bilan ce vendredi. 

Il faut dire que la tendance observée en juillet dernier est confirmée : la France, au lieu d’être autour de -5% de baisse comme fixé dans ses objectifs nationaux, est seulement à -0,8%.

Le deuxième semestre a toutefois été meilleur que le premier : au premier trimestre 2025, une hausse de 0,9% des émissions de gaz à effet de serre avait ainsi été observée ; au deuxième semestre, elles ont diminué de 2,5%.

« Cette baisse est principalement portée par les secteurs de l’industrie manufacturière et de construction, et des bâtiments, avec des décroissances respectives de 10% et 6% entre les deuxièmes trimestres 2024 et 2025 », relève le Citepa.

Sur l’année 2025, l’industrie (-2,2%) et les transports (-1%) baissent. En revanche, l’usage des bâtiments, l’agriculture et la production d’énergie voient leurs émissions stagner entre 2024 et 2025.

« Cette faible diminution des émissions de GES confirmerait le ralentissement de la dynamique observée ces dernières années », note encore le Citepa. « En effet, après de fortes baisses observées en 2022 et 2023 (-3,9% et -6,8%), une diminution, plus faible, de -1,8% avait déjà été estimée entre 2023 et 2024. »

En juillet dernier, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher avait déjà qualifié ces chiffres de « très mauvais », appelant à un « sursaut collectif ».

L’objectif français actuel à l’horizon 2030 est de réduire d’au moins 40% les émissions brutes par rapport à 1990. La 3e stratégie nationale bas-carbone, en cours d’élaboration, rehaussera cet objectif à -50%, ce qui suppose une réduction de l’ordre de 5% par an entre 2022 et 2030. Selon l’Insee, depuis 1900, les émissions françaises ont été réduites de 31%.

Marianne ENAULT

Share.
Exit mobile version