mardi, mai 21
Le président du Conseil européen, Charles Michel, à Bruxelles, le 18 avril 2024.

Après l’attaque massive de l’Iran contre Israël, le 12 avril, « nous avons décidé d’imposer des sanctions contre l’Iran ; nous voulions envoyer un message clair », a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen, mercredi 17 avril. L’Union européenne (UE) va sanctionner notamment les producteurs de drones et de missiles de la République islamique. Après plus de quatre heures de discussions, c’est toutefois la seule décision concrète que les chefs d’Etat et de gouvernement ont fini par prendre.

Les Vingt-Sept appellent également « l’Iran et ses groupes alliés dans la région à cesser toute attaque et demandent à toutes les parties de faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute action susceptible d’accroître les tensions dans la région ». Cette dernière remarque s’adresse aussi à Israël. « Pour nous, a précisé le chancelier allemand, Olaf Scholz, il est important que ce moment soit utilisé pour une nouvelle désescalade et qu’Israël [en] profite pour renforcer sa propre position (…) et ne réponde pas par une attaque massive. »

Concernant les mesures de rétorsion, « notre devoir est de les élargir, a pour sa part déclaré le président français, Emmanuel Macron, avant d’arriver au sommet. Nous sommes favorables à ce qu’il y ait des sanctions qui puissent viser aussi l’ensemble de ceux qui aident à faire des missiles, des drones, utilisés lors de l’attaque. »

« L’idée est d’étendre le régime actuel de sanctions [portant sur les drones] liés à l’Iran et à la Russie », précisait, dès mardi, Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, en restreignant également la fourniture de missiles. De même, ajoute le diplomate, « ce régime de sanctions doit pouvoir s’appliquer aux livraisons des alliés de l’Iran au Moyen-Orient, au Liban, au Yémen, en Irak en Syrie ou ailleurs. » Ces mesures restrictives restent très symboliques, car Téhéran a, jusqu’à présent, toujours réussi à les déjouer.

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Certains Etats, dont les Pays-Bas, la Suède ou l’Autriche, poussent aussi à sanctionner le corps iranien des gardiens de la révolution. « Tous les moyens permettant de renforcer les sanctions devraient être examinés », assure ainsi le chancelier autrichien, Karl Nehammer. « Il existe déjà des listes de sanctions de ces forces, rappelle son homologue allemand, Olaf Scholz. Des mesures supplémentaires visant les gardiens de la révolution nécessitent des vérifications juridiques. » Mardi, M. Borrell assurait dans Le Monde que les conditions juridiques ne sont toujours pas réunies.

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